Poème autant - 20 Poèmes sur autant


20 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûtaient aoûtant aoûtent aoûtien aoûtienne aoûtiennes aoûtiens aoûtions aoûtons athénée athénées Athènes atone atones atonie atonies atteins atteint attenant attend attenté atténua atténuai atténuaient atténuais atténuait atténuant atténuas atténuât ...


Soeur Jeanne ayant fait un poupon,
Jeûnait, vivait en sainte fille;
Etait toujours en oraison;
Et toujours ses soeurs à la grille.
Soeur
Jeanne ayant fait un poupon,
Jeûnait
, vivait en sainte fille;
Etait
toujours en oraison;
Et
toujours ses soeurs à la grille.

Un
jour donc l'abesse leur dit :
Vivez
comme soeur Jeanne vit,
Fuyez
le monde et sa séquelle.
Toutes
reprirent à l'instant :
Nous
serons aussi sage qu'elle,
Quand
nous en auront fait autant.
Soeur Jeanne
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Un lièvre en son gîte songeait,
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge,
" Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite,
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
- Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
- Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s'enfuir devers sa tanière.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
" Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
Le Lièvre et les Grenouilles
Poèmes de Jean de La Fontaine

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