Poème changeant - 9 Poèmes sur changeant


9 poèmes


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Dans l'azur de l'avril, dans le gris de l'automne,
Les
arbres ont un charme inquiet et mouvant.
Le
peuplier se ploie et se tord sous le vent,
Pareil
aux corps de femme où le désir frissonne.

Sa
grâce a des langueurs de chair qui s'abandonne,
Son
feuillage murmure et frémit en rêvant,
Et
s'incline, amoureux des roses du Levant.
Le
tremble porte au front une pâle couronne.

Vêtu
de clair de lune et de reflets d'argent,
S
'effile le bouleau dont l'ivoire changeant
Projette
des pâleurs aux ombres incertaines.

Les
tilleuls ont l'odeur des âpres cheveux bruns,
Et
des acacias aux verdures lointaines
Tombe
divinement la neige des parfums.
Les arbres
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

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