Poème commun - 9 Poèmes sur commun


9 poèmes


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La génisse, la chèvre, et leur sœur la brebis,
Avec un fier lion, seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris.
Vers ses associés aussitôt elle envoie.
Eux venus, le lion par ses ongles compta,
Et dit : " Nous sommes quatre à partager la proie. "
Puis en autant de parts le cerf il dépeça ;
Prit pour lui la première en qualité de Sire :
" Elle doit être à moi, dit-il ; et la raison,
C'est que je m'appelle lion :
A cela l'on n'a rien à dire.
La seconde, par droit, me doit échoir encor :
Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.
Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,
Je l'étranglerai tout d'abord. "
La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au
coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je
promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont
le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici
, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il
serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
, le lac immobile étend ses eaux dormantes
l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au
sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le
crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et
le char vaporeux de la reine des ombres
Monte
, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant
, s'élançant de la flèche gothique,
Un
son religieux se répand dans les airs,
Le
voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux
derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais
à ces doux tableaux mon âme indifférente
N
'éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je
contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :
Le
soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De
colline en colline en vain portant ma vue,
Du
sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je
parcours tous les points de l'immense étendue,
Et
je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. »

Que
me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains
objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves
, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un
seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que
le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D
'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En
un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu
'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand
je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes
yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je
ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je
ne demande rien à l'immense univers.

Mais
peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux
le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si
je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce
que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

, je m'enivrerais à la source j'aspire ;
, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et
ce bien idéal que toute âme désire,
Et
qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que
ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague
objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur
la terre d'exil pourquoi restè-je encore ?
Il
n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand
la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le
vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et
moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi
comme elle, orageux aquilons !
L'isolement
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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