Poème fremit - 5 Poèmes sur fremit


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ferma fermai fermais fermait fermâmes fermas Fermat fermât ferme fermé fermée fermées fermes fermés fermeté Fermi fermium fermiums ferrâmes firme firmes foirâmes forâmes forçâmes forma formai formais formait formâmes ...


Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô
boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase
! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des
souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je
la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !


La
langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout
un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit
dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme
d'autres esprits voguent sur la musique,
Le
mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.


J
'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se
pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes
tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu
contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De
voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :


Un
port retentissant où mon âme peut boire
A
grands flots le parfum, le son et la couleur ;
les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent
leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D
'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.


Je
plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans
ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et
mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura
vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis
bercements du loisir embaumé !


Cheveux
bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous
me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur
les bords duvetés de vos mèches tordues
Je
m'enivre ardemment des senteurs confondues
De
l'huile de coco, du musc et du goudron.


Longtemps
! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera
le rubis, la perle et le saphir,
Afin
qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N
'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
je hume à longs traits le vin du souvenir ?

La chevelure
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Ainsi, quand la fleur printanière
Dans
les bois va s'épanouir,
Au
premier souffle de zéphyr
Elle
sourit avec mystère ;
et
sa tige fraîche et légère,
sentant
son calice s'ouvrir,
Jusque
dans le sein de la terre
Frémit
de joie et de désir.

Ainsi
, quand ma douce Marie
Entrouvre
sa lèvre chérie,
Et
lève, en chantant, ses yeux bleus

Dans
l'harmonie et la lumière
Son
âme semble toute entière
Monter
en tremblant vers les Cieux

Oui
, femme, quoi qu'on puisse dire
Vous
avez le fatal pouvoir
De
nous jeter par un sourire
Dans
l'ivresse ou le désespoir.

Oui
, deux mots, le silence même,
Un
regard distrait ou moqueur,
Peuvent
donner à qui vous aime
Un
coup de poignard dans le cœur.

Oui
, votre orgueil doit être immense,
Car
, grâce à notre lâcheté,
Rien
n'égale votre puissance,
Sinon
, votre fragilité.

Mais
toute puissance sur terre
Meurt
quand l'abus en est trop grand,
Et
qui sait souffrir et se taire
S
'éloigne de vous en pleurant.

Quel
que soit le mal qu'il endure,
Son
triste sort est le plus beau.
J
'aime encore mieux notre torture
Que
votre métier de bourreau.
À mademoiselle
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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