Poème inutile - 13 Poèmes sur inutile


13 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : inintelligemment inintelligence inintelligences inintelligent inintelligente inintelligentes inintelligents inintelligibilité inintelligibilités inintelligible inintelligiblement inintelligibles initial initiale initialement initiales initialisa initialisai initialisaient initialisais initialisait initialisâmes initialisant initialisas initialisasse initialisassent initialisasses initialisassiez initialisassions ...


Enfin je puis ne plus épier le printemps !
Je
cesse d'écouter, d'une oreille attentive,
Ce
frémissant secret qui soulève et ravive,
Et
dont j'ai vénéré le bruit sourd et montant !

Je
puis me reposer de la tâche royale
De
recueillir avec des sens religieux
L
'appel de la nature aux trompeuses cymbales,
Qui
veut relier l'homme à d'inutiles cieux !

L
'univers n'a plus rien qu'il m'ôte ou qu'il m'apporte,
Mon
être est à l'écart de ses jeux décevants,
Dans
un tombeau sacré je suis comme une morte,
Et
ma vie est encore en pleurs dans un vivant !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 751 votes


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 753 votes