Poème lutte - 15 Poèmes sur lutte


15 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élite élites élûtes hâlâtes hélâtes îlots laçâtes laitée laitées laités laits laitue laitues latta lattai lattais lattait lattas lattât latte latté lattée lattées lattes lattés lattis liâtes lita litai ...


On ne peut trop louer trois sortes de personnes :
Les dieux, sa maîtresse, et son roi.
Malherbe le disait ; j'y souscris, quant à moi :
Ce sont maximes toujours bonnes.
La louange chatouille et gagne les esprits.
Les faveurs d'une belle en sont souvent le prix.
Voyons comme les dieux l'ont quelquefois payée.

Simonide
, avait entrepris
L'éloge d'un athlète ; et la chose essayée,
Il trouva son sujet plein de récits tout nus.
Les parents de l'athlète étaient gens inconnus ;
Son père, un bon bourgeois ; lui, sans autre mérite ;
Matière infertile et petite.
Le poète d'abord parla de son héros.
Après en avoir dit ce qu'il en pouvait dire,
Il se jette à côté, se met sur le propos
De Castor et Pollux ; ne manque pas d'écrire
Que leur exemple était aux lutteurs glorieux ;
Élève leurs combats, spécifiant les lieux
Où ces frères s'étaient signalés davantage ;
Enfin l'éloge de ces dieux
Faisait les deux tiers de l'ouvrage.
L'athlète avait promis d'en payer un talent ;
Mais quand il le vit, le galand
N'en donna que le tiers ; et dit fort franchement
Que Castor et Pollux acquittassent le reste.
" Faites-vous contenter par ce couple céleste.
Je vous veux traiter cependant :
Venez souper chez moi ; nous ferons bonne vie :
Les conviés sont gens choisis,
Mes parents, mes meilleurs amis ;
Soyez donc de la compagnie. "
Simonide promit. Peut-être qu'il eut peur
De perdre, outre son dû, le gré de sa louange.
Il vient : l'on festine, l'on mange.
Chacun étant en belle humeur,
Un domestique accourt, l'avertit qu'à la porte
Deux hommes demandaient à le voir promptement.
Il sort de table ; et la cohorte
N'en perd pas un seul coup de dent.
Ces deux hommes étaient les gémeaux de l'éloge.
Tous deux lui rendent grâce ; et pour prix de ses vers,
Ils l'avertissent qu'il déloge,
Et que cette maison va tomber à l'envers.
La prédiction en fut vraie.
Un pilier manque ; et le plafonds,
Ne trouvant plus rien qui l'étaie,
Tombe sur le festin, brise plats et flacons,
N'en fait pas moins aux échansons.
Ce ne fut pas le pis ; car pour rendre complète
La vengeance due au poète,
Une poutre cassa les jambes à l'athlète,
Et renvoya les conviés
Pour la plupart estropiés.
La Renommée eut soin de publier l'affaire :
Chacun cria miracle. On doubla le salaire
Que méritaient les vers d'un homme aimé des dieux.
Il n'était fils de bonne mère
Qui, les payant à qui mieux mieux,
Pour ses ancêtres n'en fit faire.

Je
reviens à mon texte, et dis premièrement
Qu'on ne saurait manquer de louer largement
Les dieux et leurs pareils ; de plus, que Melpomène

Souvent
, sans déroger, trafique de sa peine ;
Enfin qu'on doit tenir notre art en quelque prix.
Les grands se font honneur dès lors qu'ils nous font grâce :
Jadis l'Olympe et le Parnasse
Étaient frères et bons amis.
Simonide préservé par les Dieux.
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le temps n'a pas toujours une égale valeur,
Tu
cours et je suis immobile,
Je
t'attends; cela met quelque chose en mon coeur
De
frénétique et de débile !

J
'entame avec l'instant un infime combat
Que
départage le silence.
L
'heure, qui tout d'abord semblait me parler bas,
Frappe
soudain à coups de lance.

Elle
semble savoir, et garder son secret,
Le
destin se confie à elle;
On
ne pénètre pas dans cette ample forêt
rien n'est promis ni fidèle !

-
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille
sa richesse amère,
Révérons
ces instants de la vie éphémère
Dont
chacun nous semblait de trop !

Attendre:
épuisement sanglant de l'espérance,
Tentative
vers le hasard,
Hâte
qui se prolonge, indécise souffrance
De
savoir s'il est tôt ou tard !

Impatience
juste, exigeante et soumise,
À
qui manque, pour bien lutter,
Le
pouvoir défendu de refaire à sa guise
L
'univers puissant et buté !

-
Certes, mon coeur ne veut te faire aucun reproche
Des
minutes que tu perdais;
Tu
me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi
, cependant, je t'attendais !

Sans
doute la démente et subite tristesse
Qui
se mêle aux jeux éperdus
Est
le profond sanglot refoulé que nous laisse
La
douleur d'avoir attendu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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