Poème paisiblement - 3 Poèmes sur paisiblement


3 poèmes


Phonétique : épuisable épuisables paisible paisiblement paisibles


Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits
avariés, nés d'un siècle vaurien,
Ces
pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui
sauront satisfaire un cœur comme le mien.

Je
laisse à Gavarni, poète des chloroses,
Son
troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,
Car
je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une
fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

Ce
qu'il faut à ce cœur profond comme un abîme,
C
'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve
d'Eschyle éclos au climat des autans ;

Ou
bien toi, grande nuit, fille de Michel-Ange,
Qui
tors paisiblement dans une pose étrange
Tes
appas façonnés aux bouches des Titans !
L'Idéal
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Du rapport d'un troupeau, dont il vivait sans soins,
Se
contenta longtemps un voisin d'Amphitrie :
Si
sa fortune était petite,
Elle
était sûre tout au moins.
A
la fin, les trésors déchargés sur la plage

Le
tentèrent si bien qu'il vendit son troupeau,
Trafiqua
de l'argent, le mit entier sur l'eau.
Cet
argent périt par naufrage.
Son
maître fut réduit à garder les brebis,
Non
plus berger en chef comme il était jadis,
Quand
les propres moutons paissaient sur le rivage :

Celui
qui s'était vu Coridon ou Tircis
Fut
Pierrot, et rien davantage.
Au
bout de quelque temps il fit quelques profits,
Racheta
des bêtes à laine ;
Et
comme un jour les vents, retenant leur haleine,
Laissaient
paisiblement aborder les vaisseaux :

" Vous
voulez de l'argent, ô Mesdames les Eaux,
Dit-il ;
adressez-vous, je vous prie, à quelque autre :
Ma
foi ! vous n'aurez pas le nôtre. "
Ceci
n'est pas un conte à plaisir inventé.
Je
me sers de la vérité

Pour
montrer, par expérience,
Qu
'un sou, quand il est assuré,
Vaut
mieux que cinq en espérance ;
Qu
'il se faut contenter de sa condition ;
Qu
'aux conseils de la mer et de l'ambition

Nous
devons fermer les oreilles.
Pour
un qui s'en louera, dix mille s'en plaindront.
La
mer promet monts et merveilles :
Fiez-vous-y ;
les vents et les voleurs viendront.
Le Berger et la Mer
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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