Poème regard - 98 Poèmes sur regard


98 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : raccord raccordé raguer raguera raguerai raguerais raguerait ragueras raquer raquera raquerai raquerais raquerait raqueras rauquer rauquera rauquerai rauquerais rauquerait rauqueras recardé record recordé recors recourais recourait recoure recoures recourir ...


Je croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain
l'étrange et pur silence du printemps !
Le
soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce
doux prolongement de rêveuse lumière
Est
comme un messager qui dans le drame accourt
Et
puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C
'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La
musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais
plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le
doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant
je ne sais quelle immense nouvelle,
L
'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me
fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le
secret fraternel à mon esprit promis...

Le
vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.

Toi
qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi
par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui
fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi
que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette
ardente, servile, oppressante souffrance
De
sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi
qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se
, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L
'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je ne reconnais pas ta personne présente
Tant
mon rêve dut en souffrir;
Ton
visage est soudain, sous mes yeux qu'il enchante,
Étrange
et long à parcourir;

L
'être que l'on contemple et celui qu'on médite
N
'ont pas de semblables pouvoirs;
L
'éloignement restreint, estompe, efface, hésite.
-
Il est douloureux de te voir !

Je
ne puis ignorer, naïf porteur de grâces,
Les
fines flèches sans détour
Qui
, d'un trajet brillant, viennent frapper toujours
Mon
esprit à la même place !

Je
te regarde, et c'est par ton précis éclat
Que
je sens la faible puissance
De
ne te résumer que quand tu n'es plus là,
Et
de ne posséder vraiment que ton absence !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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