Poème ai-je+raison - 5 Poèmes sur ai-je+raison


5 poèmes


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Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou
comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et
puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre
entre ses parents le reste de son âge !

Quand
reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer
la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je
le clos de ma pauvre maison,
Qui
m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus
me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que
des palais Romains le front audacieux,
Plus
que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus
mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus
mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et
plus que l'air marin la doulceur angevine.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Poèmes de Joachim Du Bellay

Citations de Joachim Du Bellay
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Jupiter dit un jour : " Que tout ce qui respire
S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur :
Si dans son composé quelqu'un trouve à redire,
Il peut le déclarer sans peur ;
Je mettrai remède à la chose.
Venez, singe ; parlez le premier, et pour cause.
Voyez ces animaux, faites comparaison
De leurs beautés avec les vôtres.
Êtes-vous satisfait ? - Moi ? dit-il ; pourquoi non ?
N'ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres ?
Mon portrait jusqu'ici ne m'a rien reproché ;
Mais pour mon frère l'ours, on ne l'a qu'ébauché :
Jamais, s'il me veut croire, il ne se fera peindre. "
L'ours venant là-dessus, on crut qu'il s'allait plaindre.
Tant s'en faut : de sa forme il se loua très fort ;
Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pourrait encor
Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles ;
Que c'était une masse informe et sans beauté.
L'éléphant étant écouté,
Tout sage qu'il était, dit des choses pareilles :
Il jugea qu'à son appétit
Dame baleine était trop grosse.
Dame fourmi trouva le ciron trop petit,
Se croyant, pour elle, un colosse.
Jupin les renvoya s'étant censurés tous,
Du reste, contents d'eux. Mais parmi les plus fous
Notre espèce excella ; car tout ce que nous sommes,
Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous,
Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes :
On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain.
Le fabricateur souverain
Nous créa besaciers tous de même manière
Tant ceux du temps passé que du temps d'aujourd'hui :
Il fit pour nos défauts la poche de derrière,
Et celle de devant pour les défauts d'autrui.
La Besace
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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