Poème attacher+son - 2 Poèmes sur attacher+son


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : attacha attachai attachaient attachais attachait attachâmes attachant attachante attachantes attachants attachas attachasse attachassent attachasses attachassiez attachassions attachât attachâtes attache attaché attachée attachées attachement attachements attachent attacher attachera attacherai attacheraient ...


Un chat, nommé Rodilardus,
Faisait des rats telle déconfiture
Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soûl ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un chat, mais pour un diable.
Or un jour qu'au haut et au loin
Le galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s'enfuiraient en terre ;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen :
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : " Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ",
L'autre : " Je ne saurais. " Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne.
Conseil tenu par les Rats
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Je ne veux pas ta vérité,
Ta
franchise, tes confidences;
L
'enchantement de t'écouter
Est
combattu par ma prudence;

Car
, si je connaissais vraiment
Le
charme profond qui t'isole,
Je
saurais les jours où tu mens,
J
'épierais le son des paroles,

J
'aurais cet exigeant instinct
De
te vouloir exact et probe,
Je
t'aimerais sans ce dédain
Dont
ma défiance s'enrobe,

Je
saurais ton signe sacré,
Et
qu'il est juste que je t'aime,
Tandis
que ton coeur ignoré
Ne
relève que de moi-même;

Je
ne veux pas, ô toi qui passes,
M
'attacher à tes purs loisirs,
Ni
te situer dans l'espace
Autrement
que par mon désir !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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