Poème attend+vainement - 2 Poèmes sur attend+vainement


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûtaient aoûtant aoûtent aoûtien aoûtienne aoûtiennes aoûtiens aoûtions aoûtons athénée athénées Athènes atone atones atonie atonies atteins atteint attenant attend attenté atténua atténuai atténuaient atténuais atténuait atténuant atténuas atténuât ...


De son bonheur furtif lorsque malgré l'orage
L'amant d'Héro courait s'enivrer loin du jour,
Et dans la nuit tentait de gagner à la nage
Le bord où l'attendait l'Amour,

Une lampe envoyait, vigilante et fidèle,
En ce péril vers lui son rayon vacillant ;
On eût dit dans les cieux quelque étoile immortelle
Oui dévoilait son front tremblant.

La mer a beau mugir et heurter ses rivages,
Les vents au sein des airs déchaîner leur effort,
Les oiseaux effrayés pousser des cris sauvages
En voyant approcher la Mort,

Tant que du haut sommet de la tour solitaire
Brille le signe aimé sur l'abîme en fureur,
Il ne sentira point, le nageur téméraire,
Défaillir son bras ni son coeur.

Comme à l'heure sinistre où la mer en sa rage
Menaçait d'engloutir cet enfant d'Abydos,
Autour de nous dans l'ombre un éternel orage
Fait gronder et bondir les flots.

Remplissant l'air au loin de ses clameurs funèbres,
Chaque vague en passant nous entr'ouvre un tombeau ;
Dans les mêmes dangers et les mêmes ténèbres
Nous avons le même flambeau.

Le pâle et doux rayon tremble encor dans la brume.
Le vent l'assaille en vain, vainement les flots sourds
La dérobent parfois sous un voile d'écume,
La clarté reparaît toujours.

Et nous, les yeux levés vers la lueur lointaine,
Nous fendons pleins d'espoir les vagues en courroux ;
Au bord du gouffre ouvert la lumière incertaine
Semble d'en haut veiller sur nous.

Ô phare de l'Amour ! qui dans la nuit profonde
Nous guides à travers les écueils d'ici-bas,
Toi que nous voyons luire entre le ciel et l'onde,
Lampe d'Héro, ne t'éteins pas !
La lampe d'Héro
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Il faudra bien t'y faire à cette solitude,
Pauvre
coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
Qui
sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
Il
faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,

La
veille et le travail ne pourront te guérir.
Tu
vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
Toi
, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude
D
'attendre vainement et sans rien voir venir.

Et
pourtant, ô mon coeur, quand tu l'auras perdue,
Si
tu vas quelque part attendre sa venue,
Sur
la plage déserte en vain tu l'attendras.

Car
c'est toi qu'elle fuit de contrée en contrée,
Cherchant
sur cette terre une tombe ignorée,
Dans
quelque triste lieu qu'on ne te dira pas.
A George Sand (IV)
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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