Poème aucune+femme+ne - 2 Poèmes sur aucune+femme+ne


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : accent accointé accouaient accouant accouent accouions accouons acon aconit acons acoquiné acoquinée acoquinées acoquinés acoquinions acoquinons agaçaient agaçant agaçons agonie agonies agonis agonisé agonit agonît aucun aucune haquenée haquenées ...


Chacun a son défaut, où toujours il revient :
Honte
ni peur n'y remédie.
Sur
ce propos, d'un conte il me souvient :
Je
ne dis rien que je n'appuie
De
quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait
sa santé, son esprit, et sa bourse :
Telles
gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu
'ils sont au bout de leurs écus.
Un
jour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait
laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa
femme l'enferma dans un certain tombeau.
les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent
à loisir. A son réveil il trouve
L
'attirail de la mort à l'entour de son corps,
Un
luminaire, un drap des morts.
" Oh !
dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? "
Là-dessus
, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée
, et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient
au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui
présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L
'époux alors ne doute en aucune manière
Qu
'il ne soit citoyen d'enfer.
" Quelle
personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La
cellerière du royaume
De
Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A
ceux qu'enclôt la tombe noire. "
Le
mari repart, sans songer :
" Tu
ne leur portes point à boire ? "
L'Ivrogne et sa Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Hans Carvel prit sur ses vieux ans
Femme
jeune en toute manière;
Il
prit aussi soucis cuisants;
Car
l'un sans l'autre ne va guère.

Babeau
(c'est la jeune femelle, Fille du bailli Concordat)
Fut
du bon poil, ardente, et belle
Et
propre à l'amoureux combat.
Carvel
craignant de sa nature
Le
cocuage et les railleurs,
Alléguait
à la créature

Et
la Légende, et l'Ecriture,
Et
tous les livres les meilleurs:
Blâmait
les visites secrètes;
Frondait
l'attirail des coquettes,
Et
contre un monde de recettes,
Et
de moyens de plaire aux yeux,

Invectivait
tout de son mieux.
A
tous ces discours la galande
Ne
s'arrêtait aucunement;
Et
de sermons n'était friande
A
moins qu'ils fussent d'un amant.
Cela
faisait que le bon sire

Ne
savait tantôt plus qu'y dire,
Eut
voulu souvent être mort.
Il
eut pourtant dans son martyre
Quelques
moments de réconfort:
L
'histoire en est très véritable.
Une
nuit, qu'ayant tenu table,

Et
bu force bon vin nouveau,
Carvel
ronflait près de Babeau,
Il
lui fut avis que le diable
Lui
mettait au doigt un anneau,
Qu
'il lui disait..: Je sais la peine
Qui
te tourmente, et qui te gène ;

Carvel
, j'ai pitié de ton cas,
Tiens
cette bague, et ne la lâches.
Car
tandis qu'au doigt tu l'auras,
Ce
que tu crains point ne seras,
Point
ne seras sans que le saches.
Trop
ne puis vous remercier,

Dit
Carvel, la faveur est grande.
Monsieur
Satan, Dieu vous le rende,
Grand
merci Monsieur l'aumônier
Là-dessus
achevant son somme,
Et
les yeux encore aggraves,
Il
se trouva que le bon homme

Avait
le doigt ou vous savez.
L'anneau d'Hans Carvel
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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