Poème aux+malheurs - 2 Poèmes sur aux+malheurs


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aïeux aux axa axai axais axait axas axât axe axé axée axées axes axés axiaux axis houx yeux émailler émaillera émaillerai émaillerais émaillerait émailleras émaillerie émailleries émailleur émailleurs émaillure ...


L'aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux,
La
laie au pied, la chatte entre les deux,
Et
sans s'incommoder, moyennant ce partage,
Mères
et nourrissons faisaient leur tripotage.
La
chatte détruisit par sa fourbe l'accord ;
Elle
grimpa chez l'aigle, et lui dit : " Notre mort
(Au
moins de nos enfants, car c'est tout un aux mères)
Ne
tardera possible guères.
Voyez-vous
à nos pieds fouir incessamment
Cette
maudite laie, et creuser une mine ?
C
'est pour déraciner le chêne assurément,
Et
de nos nourrissons attirer la ruine :
L
'arbre tombant, ils seront dévorés ;
Qu
'ils s'en tiennent pour assurés.
S
'il m'en restait un seul, j'adoucirais ma plainte. "
Au
partir de ce lieu, qu'elle remplit de crainte,
La
perfide descend tout droit
A
l'endroit
la laie était en gésine.
"Ma
bonne amie et ma voisine,
Lui
dit-elle tout bas, je vous donne un avis :
L
'aigle, si vous sortez, fondra sur vos petits.
Obligez-moi
de n'en rien dire :
Son
courroux tomberait sur moi. "
Dans
cette autre famille ayant semé l'effroi,
La
chatte en son trou se retire.
L
'aigle n'ose sortir, ni pourvoir aux besoins
De
ses petits ; la laie encore moins :
Sottes
de ne pas voir que le plus grand des soins,
Ce
doit être celui d'éviter la famine.
A
demeurer chez soi l'une et l'autre s'obstine,
Pour
secourir les siens dedans l'occasion ;
L
'oiseau royal, en cas de mine ;
La
laie, en cas d'irruption.
La
faim détruisit tout ; il ne resta personne
De
la gent marcassine et de la gent aiglonne
Qui
n'allât de vie à trépas :
Grand
renfort pour messieurs les chats.
Que
ne sait point ourdir une langue traîtresse
Par
sa pernicieuse adresse !
Des
malheurs qui sont sortis
De
la boîte de Pandore,
Celui
qu'à meilleur droit tout l'univers abhorre,
C
'est la fourbe, à mon avis.
L' Aigle la Laie et la Chatte
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Quand mon esprit fringant, et pourtant aux abois,
A
tout le jour souffert de sa force prodigue,
L
'heure lasse du soir vient m'imposer son poids;
Merci
pour la fatigue!

Peut-être
que la peur, l'orgueil, l'ambition
Peuvent
, par leur angoisse aride et hors d'haleine,
Recouvrir
un instant ma triste passion;
Merci
pour l'autre peine!

Rétrécissant
sur toi le confus infini,
Je
ne situais plus que ton coeur dans l'espace;
Le
sombre oubli des nuits te rend ta juste place;
Le
sommeil soit béni!

Parfois
, abandonnée à ma hantise unique,
J
'ignore que le corps a ses humbles malheurs,
Mais
la souffrance alors m'aborde, ample et tragique;
Merci
pour la douleur!

N
'octroyant plus au temps ses bornes reposantes,
Tant
le désir rêveur m'offre ses océans,
Tu
me désapprenais la mort; elle est présente;
Merci
pour le néant...

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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