Poème disposa - 2 Poèmes sur disposa


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : disposa disposai disposaient disposais disposait disposant disposas disposasse disposassent disposasses disposassiez disposassions dispose disposée disposées disposent disposer disposera disposerai disposeraient disposerais disposerait disposeras disposerez disposeriez disposerions disposerons disposeront disposes ...


Azuré, faible, blessé
Par
le couteau de l'automne,
L’été
se meurt, affaissé
Dans
l’éther qui l'abandonne.

C
'est un jour étroit. - Refus
D’opulence
et de bien-être !
-
Mon amour, toi qui ne fus
Que
tel que tu pouvais être,

Sans
rien au delà de toi,
Sans
effort contre toi-même,
Sans
ce frémissant émoi
Dont
s’accroît celui qui aime,

Ce
beau soir intelligent,
Aux
couleurs nettes et ternes,
Ressemble
à ton coeur d’argent !
Qui
n'a ni chaleur ni cerne.

-
C'est un beau morceau pensant
D’azur
glacial et juste;
Mais
pour ce sang bondissant,
Pour
ce coeur vraiment auguste,

Mais
pour cet esprit royal
Qui
, disposant du mystère,
Avait
dans ton poing frugal
le
sceptre de la terre,

Était-ce
vraiment assez,
Vraiment
la comble mesure
De
ma bachique blessure,
Ce
pauvre amour que tu sais ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Du fond de mon passé, je retourne vers toi,
Mytilène, à travers les siècles disparates,
T’apportant ma ferveur, ma jeunesse et ma foi,
Et mon amour, ainsi qu’un présent d’aromates
Mytilène, à travers les siècles disparates,
Du fond de mon passé, je retourne vers toi.

Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes,
Et ton azur où je me fonds et me dissous,
Tes barques, et tes monts avec leurs nobles lignes,
Tes cigales aux cris exaspérés et fous
Sous ton azur, où je me fonds et me dissous,
Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes.

Reçois dans tes vergers un couple féminin,
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Parmi l’asiatique odeur du lourd jasmin,
Tu n’as point oublié Psappha ni ses maîtresses
Ile mélodieuse et propice aux caresses
Reçois dans tes vergers un couple féminin

Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique
Ressuscite pour nous les lyres et les voix,
Et les rires anciens, et l’ancienne musique
Qui rendit si poignants les baisers d’autrefois
Toi qui gardes l’écho des lyres et des voix,
Lesbos aux flancs dorés, rends-nous notre âme antique

Evoque les péplos ondoyant dans le soir,
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les légers péplos qui passaient, dans le soir

Quand, disposant leurs corps sur tes lits d’algues sèches,
Les amantes jetaient des mots las et brisés,
Tu mêlais tes odeurs de roses et de pêches
Aux longs chuchotements qui suivent les baisers
À notre tour, jetant des mots las et brisés,
Nous disposons nos corps sur tes lits d’algues sèches

Mytilène, parue et splendeur de la mer,
Comme elle versatile et comme elle éternelle,
Sois l’autel aujourd’hui des ivresses d’hier
Puisque Psappha couchait avec une Immortelle,
Accueille-nous avec bonté, pour l’amour d’elle,
Mytilène, parure et splendeur de la mer !
En débarquant à Mytilène
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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