Poème doigt+d+honneur - 2 Poèmes sur doigt+d+honneur


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dégât dégîté dg digit digité doge doges doigt doigté d dada dadais dadas dais daté de deçà déçois déçoit déçu déçue déçues déçus déçut déçût dédia dédiai dédiais ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Parfois, quand j'aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu
'il vient d'échapper à ta bouche et tes doigts,
Je
ne reconnais pas cette exultante image,
Et
je contemple avec un déférent effroi
Cette
beauté que je te dois !

Comme
de bleus raisins mes noirs cheveux oscillent,
Ma
joue est écarlate et mon oeil qui jubile
mêle
à sa calme joie un triomphant maintien;
Je
n'ai vu ce regard florissant et païen
Que
chez les chèvres de Sicile !

Moment
fier et sacré où, sevré de désir,
Mon
coeur méditatif dans l'espace contemple
La
seule vérité, dont nous sommes le temple;
Car
que peut-il rester dans le inonde à saisir
Pour
ceux qui, possédant leur univers ensemble,
Ont
mis l'honneur dans le plaisir ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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