Poème etre+mechant - 3 Poèmes sur etre+mechant


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éméchaient éméchant émèchent éméchions éméchons émouchaient émouchant émouchent émouchions émouchons mâchaient mâchant machaon machaons mâchent machin machina machinai machinaîmes machinairent machinais machinaisse machinaissent machinaisses machinaissiez machinaissions machinait machinaît machinaîtes ...


Quoique tes sourcils méchants
Te
donnent un air étrange
Qui
n’est pas celui d’un ange,
Sorcière
aux yeux alléchants,

Je
t’adore, ô ma frivole,
Ma
terrible passion !
Avec
la dévotion
Du
prêtre pour son idole.

Le
désert et la forêt
Embaument
tes tresses rudes,
Ta
tête a les attitudes
De
l’énigme et du secret.

Sur
ta chair le parfum rôde
Comme
autour d’un encensoir ;
Tu
charmes comme le soir,
Nymphe
ténébreuse et chaude.

Ah
! les philtres les plus forts
Ne
valent pas ta paresse,
Et
tu connais la caresse
Qui
fait revivre les morts !

Tes
hanches sont amoureuses
De
ton dos et de tes seins,
Et
tu ravis les coussins
Par
tes poses langoureuses.

Quelquefois
, pour apaiser
Ta
rage mystérieuse,
Tu
prodigues, sérieuse,
La
morsure et le baiser ;

Tu
me déchires, ma brune,
Avec
un rire moqueur,
Et
puis tu mets sur mon coeur
Ton
oeil doux comme la lune.

Sous
tes souliers de satin,
Sous
tes charmants pieds de soie,
Moi
, je mets ma grande joie,
Mon
génie et mon destin,

Mon
âme par toi guérie,
Par
toi, lumière et couleur !
Explosion
de chaleur
Dans
ma noire Sibérie !


Chanson d’après-midi
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez
, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez
, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je
vous ai trop connus pour être de vos gens.

Ne
croyez pourtant pas qu'en quittant votre scène,
Je
garde contre vous ni colère ni haine,
Vous
qui m'avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu
d'entre vous sont bons, moins encor sont méchants.

Et
nous, vivons à l'ombre, ô ma belle maîtresse !
Faisons-nous
des amours qui n'aient pas de vieillesse ;
Que
l'on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :

Ils
n'ont jamais connu la crainte ni l'envie ;
Voilà
le sentier vert où, durant cette vie,
En
se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.
A George Sand (III)
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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