Poème faillir - 3 Poèmes sur faillir


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éfaufiler éfaufilera éfaufilerai éfaufilerais éfaufilerait éfaufileras failler faillera faillerai faillerais faillerait failleras faillir faillira faillirai faillirais faillirait failliras falloir faufiler faufilera faufilerai faufilerais faufilerait faufileras faufilure faufilures fêler fêlera ...


De son bonheur furtif lorsque malgré l'orage
L'amant d'Héro courait s'enivrer loin du jour,
Et dans la nuit tentait de gagner à la nage
Le bord où l'attendait l'Amour,

Une lampe envoyait, vigilante et fidèle,
En ce péril vers lui son rayon vacillant ;
On eût dit dans les cieux quelque étoile immortelle
Oui dévoilait son front tremblant.

La mer a beau mugir et heurter ses rivages,
Les vents au sein des airs déchaîner leur effort,
Les oiseaux effrayés pousser des cris sauvages
En voyant approcher la Mort,

Tant que du haut sommet de la tour solitaire
Brille le signe aimé sur l'abîme en fureur,
Il ne sentira point, le nageur téméraire,
Défaillir son bras ni son coeur.

Comme à l'heure sinistre où la mer en sa rage
Menaçait d'engloutir cet enfant d'Abydos,
Autour de nous dans l'ombre un éternel orage
Fait gronder et bondir les flots.

Remplissant l'air au loin de ses clameurs funèbres,
Chaque vague en passant nous entr'ouvre un tombeau ;
Dans les mêmes dangers et les mêmes ténèbres
Nous avons le même flambeau.

Le pâle et doux rayon tremble encor dans la brume.
Le vent l'assaille en vain, vainement les flots sourds
La dérobent parfois sous un voile d'écume,
La clarté reparaît toujours.

Et nous, les yeux levés vers la lueur lointaine,
Nous fendons pleins d'espoir les vagues en courroux ;
Au bord du gouffre ouvert la lumière incertaine
Semble d'en haut veiller sur nous.

Ô phare de l'Amour ! qui dans la nuit profonde
Nous guides à travers les écueils d'ici-bas,
Toi que nous voyons luire entre le ciel et l'onde,
Lampe d'Héro, ne t'éteins pas !
La lampe d'Héro
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L’Égypte
s’endormir sous un ciel étouffant
Et
le Fleuve, à travers le Delta noir qu’il fend,
Vers
Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.

Et
le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat
captif berçant le sommeil d’un enfant,
Ployer
et défaillir sur son cœur triomphant
Le
corps voluptueux que son étreinte embrasse.

Tournant
sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers
celui qu’enivraient d’invincibles parfums,
Elle
tendit sa bouche et ses prunelles claires ;

Et
sur elle courbé, l’ardent Imperator
Vit
dans ses larges yeux étoilés de points d’or
Toute
une mer immensefuyaient des galères.
Antoine et Cléopâtre
Poèmes de José Maria de Heredia

Citations de José Maria de Heredia
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