Poème femme+au+pouvoir - 2 Poèmes sur femme+au+pouvoir


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : faim faims famé famée famées famés femme femmes fiâmes fîmes fouîmes fuîmes fuma fumai fumais fumait fumâmes fumas fumât fume fumé fumée fumées fumes fumés fûmes fumet a A.T ...


Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle,
Femme
impure ! L'ennui rend ton âme cruelle.
Pour
exercer tes dents à ce jeu singulier,
Il
te faut chaque jour un cœur au râtelier.
Tes
yeux, illuminés ainsi que des boutiques
Et
des ifs flamboyants dans les fêtes publiques,
Usent
insolemment d'un pouvoir emprunté,
Sans
connaître jamais la loi de leur beauté.

Machine
aveugle et sourde, en cruautés féconde !
Salutaire
instrument, buveur du sang du monde,
Comment
n'as-tu pas honte et comment n'as-tu pas
Devant
tous les miroirs vu pâlir tes appas ?
La
grandeur de ce mal où tu te crois savante
Ne
t'a donc jamais fait reculer d'épouvante,
Quand
la nature, grande en ses desseins cachés,
De
toi se sert, ô femme, ô reine des péchés,
-
De toi, vil animal, - pour pétrir un génie ?

Ô
fangeuse grandeur ! Sublime ignominie !
La grandeur de ce mal où tu te crois savante
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 965 votes


Ainsi, quand la fleur printanière
Dans
les bois va s'épanouir,
Au
premier souffle de zéphyr
Elle
sourit avec mystère ;
et
sa tige fraîche et légère,
sentant
son calice s'ouvrir,
Jusque
dans le sein de la terre
Frémit
de joie et de désir.

Ainsi
, quand ma douce Marie
Entrouvre
sa lèvre chérie,
Et
lève, en chantant, ses yeux bleus

Dans
l'harmonie et la lumière
Son
âme semble toute entière
Monter
en tremblant vers les Cieux

Oui
, femme, quoi qu'on puisse dire
Vous
avez le fatal pouvoir
De
nous jeter par un sourire
Dans
l'ivresse ou le désespoir.

Oui
, deux mots, le silence même,
Un
regard distrait ou moqueur,
Peuvent
donner à qui vous aime
Un
coup de poignard dans le cœur.

Oui
, votre orgueil doit être immense,
Car
, grâce à notre lâcheté,
Rien
n'égale votre puissance,
Sinon
, votre fragilité.

Mais
toute puissance sur terre
Meurt
quand l'abus en est trop grand,
Et
qui sait souffrir et se taire
S
'éloigne de vous en pleurant.

Quel
que soit le mal qu'il endure,
Son
triste sort est le plus beau.
J
'aime encore mieux notre torture
Que
votre métier de bourreau.
À mademoiselle
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 838 votes