Poème fuirai - 4 Poèmes sur fuirai


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éphore éphores faire far farad faraud fard fardé faro faros fars fart farté féerie féeries fer fera féra ferai ferais ferait feras féras férié fériée fériées fériés férir ferra ...


Le roi des animaux se mit un jour en tête
De
giboyer : il célébrait sa fête.
Le
gibier du lion, ce ne sont pas moineaux,
Mais
beaux et bons sangliers, daims et cerfs bons et beaux.
Pour
réussir dans cette affaire,
Il
se servit du ministère
De
l'âne à la voix de Stentor.
L
'âne à messer lion fit office de cor.
Le
lion le posta, le couvrit de ramée,
Lui
commanda de braire, assuré qu'à ce son
Les
moins intimidés fuiraient de leur maison.
Leur
troupe n'était pas encore accoutumée
A
la tempête de sa voix ;
L
'air en retentissait d'un bruit épouvantable :
La
frayeur saisissait les hôtes de ces bois,
Tous
fuyaient, tous tombaient au piège inévitable
les attendait le lion.
" N
'ai-je pas bien servi dans cette occasion ?
Dit
l'âne, en se donnant tout l'honneur de la chasse.

Oui
, reprit le lion, c'est bravement crié :
Si
je ne connaissais sa personne et ta race,
J
'en serais moi-même effrayé. "
L
'âne, s'il eût osé, se fût mis en colère,
Encor
qu'on le raillât avec juste raison ;
Car
qui pourrait souffrir un âne fanfaron ?
Ce
n'est pas là leur caractère.

Le Lion et l'Ane chassant
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 894 votes


Un chat, nommé Rodilardus,
Faisait des rats telle déconfiture
Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soûl ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un chat, mais pour un diable.
Or un jour qu'au haut et au loin
Le galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s'enfuiraient en terre ;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen :
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : " Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ",
L'autre : " Je ne saurais. " Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne ;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne.
Conseil tenu par les Rats
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 841 votes