Poème jugal - 3 Poèmes sur jugal


3 poèmes


Phonétique : éjacula éjaculai éjaculais éjaculait éjaculas éjaculât éjacule éjaculé éjaculée éjaculées éjacules éjaculés jugal jugale jugales jugula jugulai jugulais jugulait jugulas jugulât jugule jugulé jugulée jugulées jugules jugulés


Sans feu Paris ne peut plus vivre ;
Il
court, tout crispé de frissons,
Secouant
sa barbe de givre
Et
son lourd manteau de glaçons.
Sous
la laine où le vent pénètre,
Chaque
nez rouge que l'on voit
Dit
encore mieux qu'un thermomètre :
Quel froid ! Quel froid !

Dans
sa mansarde crevassée,
Ouverte
aux injures du temps,
Le
pauvre sous la paille usée
Cache
ses membres grelottants.
Trop
faible, en vain sa voix appelle
Le
pain qui manque... A son vieux toit
Un
seul hôte reste fidèle :
Le froid ! Le froid !

Le
monarque, en dix-huit cent trente,
Sur
ses pas amassait toujours
La
foule enthousiaste, ardente,
Sous
le chaud soleil des trois jours.
Mais
quand sur le quai la cour passe,
Aujourd
'hui, Seine et peuple, on voit
Tout
immobile, tout de glace...
Quel froid ! Quel froid !

Toujours
la gauche dynastique,
Eprise
de programmes creux,
Poursuit
sa futile tactique
De
demi-pas, de demi-vœux.
Son
éloquence en vain s'agite
Et
tourne dans un cercle étroit ;
Le
peuple dit en passant vile :
C'est froid ! C'est froid !

Chaque
matin, près de Lisette,
Mon
voisin, adroit séducteur,
Sans
feu, dans une humble chambrette
De
sa flamme exprime l'ardeur.
Mais
lorsqu'après l'amour en fraude,
L
'amour conjugal le reçoit,
Quoique
la chambre soit bien chaude,
Quel froid ! Quel froid !

En
dépit des calorifères,
Le
froid pénètre un peu partout,
Dans
les salons des ministères,
Et
même dans plus d'un grand raout.
A
l'Institut où l'on sommeille,
Aux
Cours où sans peine on s’assoit,
Aux
Français où l'art se réveille,
Quel froid ! Quel froid !

Mais
je sens, malgré ma douillette,
Qu
'en mon corps le froid s'est glissé,
Car
le feu sacré du poète
Est
lui-même au froid exposé,
Je
n'ai plus la force d'écrire
Et
la plume échappe à mon doigt...
Cessons
, car vous pourriez me dire
C'est froid ! C'est froid !
Quel froid !
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Attendre quelque temps pour avoir un Époux,
Riche
, bien fait, galant et doux,
La
chose est assez naturelle,
Mais
l'attendre cent ans, et toujours en dormant,
On
ne trouve plus de femelle,
Qui
dormît si tranquillement.

La
Fable semble encor vouloir nous faire entendre,
Que
souvent de l'Hymen les agréables noeuds,
Pour
être différés, n'en sont pas moins heureux,
Et
qu'on ne perd rien pour attendre ;
Mais
le sexe avec tant d'ardeur,
Aspire
à la foi conjugale,
Que
je n'ai pas la force ni le coeur,
De
lui prêcher cette morale.
La belle au bois dormant
Poèmes de Charles Perrault

Citations de Charles Perrault
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