Poème magis+pour - 3 Poèmes sur magis+pour
3 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : mage mages magie magies mégi mégie mégies mégis mégit mégît mg muge muges mugi mugis mugit mugît âpre âpres âpreté épair épairs épar épars épart épeire épeires épeura épeurai ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 573 votesJe connais plus d'un sot qui loue
Comme le trésor le plus beau,
L'amour que le bon peuple voue
A ceux qui suivent son drapeau.
Du peuple que me fait l'estime ?
Puisque ce trésor si vanté
Ne rapporteras un centime,
Fi de la popularité !
Cet amour, fol et vain caprice,
Impose, comme l'autre amour,
Chaque jour nouveau sacrifice,
Et nouveau tourment chaque jour,
A ceux que chez nous il escorte
Combien, hélas ! a-t-il coûté ?
Moi, j'aime mieux ce qui rapporte,
Fi de la popularité !
Le peuple, c'est une coquette
Habile à plumer ses amants,
Et qu'on voit changer d'amourette
Comme un magistrat de serments.
Au premier mois amour extrême,
Au deuxième infidélité...
Chaque mois m'apporte un douzième.
Fi de la popularité !
La faveur du peuple bafoue
Celle du pouvoir ? Sot motif !
L'une a plus d'éclat, je l'avoue ;
Mais l'autre a plus de positif.
L'amour qu'aux siens le peuple donne
Reluit sans poids ni densité ;
Je préfère l'amour qui sonne.
Fi de la popularité !
Dans une fable fort sensée,
Un sage nous dit en beaux vers :
« Si la treille est trop haut placée,
Criez que les raisins sont verts. »
Pour que le peuple nous encense,
S'il faut réunir équité,
Vertu, dévouement, éloquence,
Fi de la popularité !
Que d'autres cherchent, sauf mécompte,
A toucher des cœurs vains ou froids ;
J'aime mieux toucher, pour mon compte,
Quatre ou cinq mille francs par mois.
Lorsqu'on reçoit si gros salaire,
On peut clamer en sûreté,
Même sous un roi populaire.
Fi de la popularité !
Fi de la popularité
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe devais par la royauté
Avoir commencé mon ouvrage :
A la voir d'un certain côté,
Messer Gaster en est l'image ;
S'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.
De travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par ce moyen, les mutins virent
Que celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.
Ceci peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout travaille pour elle, et réciproquement
Tout tire d'elle l'aliment.
Elle fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit le marchant, gage le magistrat,
Maintient la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient seule tout l'État.
Ménénius le sut bien dire.
La commune s'allait séparer du sénat.
Les mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au lieu que tout le mal était de leur côté,
Les tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le peuple hors des murs était déjà posté,
La plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand Ménénius leur fit voir
Qu'ils étaient aux membres semblables,
Et par cet apologue, insigne entre les fables,
Les ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
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