Poème meilleurs+a - 5 Poèmes sur meilleurs+a


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émailler émaillera émaillerai émaillerais émaillerait émailleras émaillerie émailleries émailleur émailleurs émaillure émaillures émouleur émouleurs émuler émulera émulerai émulerais émulerait émuleras Mahler mailler maillera maillerai maillerais maillerait mailleras maillure maillures ...


C'était au beau milieu de notre tragédie
Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses
patientes mains calmer un incendie
C'était
au beau milieu de notre tragédie

Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle
jouait un air de harpe sans y croire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir

Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir
À
ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans
dire ce qu'une autre à sa place aurait dit

Elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Le
monde ressemblait à ce miroir maudit
Le
peigne partageait les feux de cette moire
Et
ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

C'était
un beau milieu de notre tragédie
Comme
dans la semaine est assis le jeudi

Et
pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle
voyait au loin mourir dans son miroir

Un
à un les acteurs de notre tragédie
Et
qui sont les meilleurs de ce monde maudit

Et
vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et
ce que signifient les flammes des longs soirs

Et
ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et
peigner sans rien dire un reflet d'incendie


Elsa au miroir
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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Hans Carvel prit sur ses vieux ans
Femme
jeune en toute manière;
Il
prit aussi soucis cuisants;
Car
l'un sans l'autre ne va guère.

Babeau
(c'est la jeune femelle, Fille du bailli Concordat)
Fut
du bon poil, ardente, et belle
Et
propre à l'amoureux combat.
Carvel
craignant de sa nature
Le
cocuage et les railleurs,
Alléguait
à la créature

Et
la Légende, et l'Ecriture,
Et
tous les livres les meilleurs:
Blâmait
les visites secrètes;
Frondait
l'attirail des coquettes,
Et
contre un monde de recettes,
Et
de moyens de plaire aux yeux,

Invectivait
tout de son mieux.
A
tous ces discours la galande
Ne
s'arrêtait aucunement;
Et
de sermons n'était friande
A
moins qu'ils fussent d'un amant.
Cela
faisait que le bon sire

Ne
savait tantôt plus qu'y dire,
Eut
voulu souvent être mort.
Il
eut pourtant dans son martyre
Quelques
moments de réconfort:
L
'histoire en est très véritable.
Une
nuit, qu'ayant tenu table,

Et
bu force bon vin nouveau,
Carvel
ronflait près de Babeau,
Il
lui fut avis que le diable
Lui
mettait au doigt un anneau,
Qu
'il lui disait..: Je sais la peine
Qui
te tourmente, et qui te gène ;

Carvel
, j'ai pitié de ton cas,
Tiens
cette bague, et ne la lâches.
Car
tandis qu'au doigt tu l'auras,
Ce
que tu crains point ne seras,
Point
ne seras sans que le saches.
Trop
ne puis vous remercier,

Dit
Carvel, la faveur est grande.
Monsieur
Satan, Dieu vous le rende,
Grand
merci Monsieur l'aumônier
Là-dessus
achevant son somme,
Et
les yeux encore aggraves,
Il
se trouva que le bon homme

Avait
le doigt ou vous savez.
L'anneau d'Hans Carvel
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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