Poème moindre+vous - 5 Poèmes sur moindre+vous


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émonder émondera émonderai émonderaient émonderais émonderait émonderas émondèrent émonderez émonderiez émonderions émonderons émonderont émondeur émondeurs émondoir émondoirs mandarin mandarinal mandarinale mandarinales mandarinat mandarinats mandarinaux mandarine mandarines mandarinier mandariniers mandarins ...


La Cigale, ayant chanté
Tout
l'été,
Se
trouva fort dépourvue
Quand
la bise fut venue :
Pas
un seul petit morceau
De
mouche ou de vermisseau.
Elle
alla crier famine
Chez
la Fourmi sa voisine,
La
priant de lui prêter
Quelque
grain pour subsister
Jusqu
'à la saison nouvelle.
Je
vous paierai, lui dit-elle,
Avant
l'Oût, foi d'animal,
Intérêt
et principal.
La
Fourmi n'est pas prêteuse :
C
'est là son moindre défaut.
Que
faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle
à cette emprunteuse.
-
Nuit et jour à tout venant
Je
chantais, ne vous déplaise.
-
Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh
bien! dansez maintenant.
La Cigale et la Fourmi
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 814 votes


Le chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
Le Chêne et le Roseau
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 873 votes