Poème nuit+sages - 3 Poèmes sur nuit+sages


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Dans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe
liquide univers de liqueur
Liant
des flots qui sont autant de corps
Entiers
complets de la nuque aux talons
Grappe
sans peau grappe-mère en travail
Grappe
servile et luisante de sang
Entre
les seins les cuisses et les fesses
Régentant
l'ombre et creusant la chaleur
Lèvre
étendue à l'horizon du lit
Sans
une éponge pour happer la nuit
Et
sans sommeil pour imiter la mort.

Frapper
la femme monstre de sagesse
Captiver
l'homme à force de patience
Doucer
la femme pour éteindre l'homme
Tout
contrefaire afin de tout réduire
Autant
rêver d'être seul et aveugle.

Je
n'ai de cœur qu'en mon front douloureux.

L
'après-midi nous attendions l'orage
Il
éclatait lorsque la nuit tombait
Et
les abeilles saccageaient la ruche
Puis
de nos mains tremblantes maladroites
Nous
allumions par habitude un feu
La
nuit tournait autour de sa prunelle
Et
nous disions je t'aime pour y voir.

Le
temps comblé la langue au tiers parfum
Se
retenait au bord de chaque bouche
Comme
un mourant au bord de son salut
Jouer
jouir n'était plus enlacés
Du
sol montait un corps bien terre à terre
L
'ordre gagnait et le désir pesait
Branche
maîtresse n'aimait plus le vent

Par
la faute d'un corps sourd
Par
la faute d'un corps mort
D
'un corps injuste et dément.

Puisqu'il le faut
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Je n'attends pas de la Nature
Qu
'elle ajoute à mon coeur fougueux
Par
sa lumière et sa verdure,
Et
pourtant le printemps m'émeut:
Ces
mille petits paysages
Que
forment les arbres légers
Gonflés
d'un transparent feuillage
M
'arrêtent et me font songer.

Je
songe, et je vois que ton être,
Que
je n'entourais que d'amour,
Me
touche bien quand le pénètre
Le
subit éclat des beaux jours!

Sous
cet azur tu ne ressembles
Plus
à toi seul, mais à mes voeux,
À
ce grand coeur aventureux,
Aux
voyages qu'on fait ensemble,

Aux
villes où l'on est soudain
Rapprochés
par le romanesque,
la tristesse et l'ennui presque
Exaltent
le suave instinct.

J'imagine que la musique,
La
chaleur, la soif, les dangers,
Rendraient
le plaisir frénétique
Dans
la maison des étrangers!

Il
ne serait pas nécessaire
Que
tu comprisses ces besoins,
Tu
pourrais languir et te taire,
Dans
l'amour l'un seul a des soins.

Mais
si je ne dois te connaître
Que
dans un indolent séjour,
Loin
des palais où les fenêtres.
Montrent
les palmiers dans les cours,

Loin
de ces rives chaleureuses
, les nuits, les âmes rêvant
Prennent
, dans l'ardeur amoureuse,
Les
cieux constellés pour divan,

Si
jamais, - bonheur de naguère,
Enfance!
attente! volupté!
Nous
ne goûtons la joie vulgaire
Et
tendre, dans les soirs d'été,
De
voir que flamboie et fait rage
La
foire dans un petit bourg,
Et
que le cirque et son tapage
Viennent
s'immiscer dans l'amour,

Je
me bornerai à ta vie,
Aux
limites de tes souhaits,
Repoussant
le dieu qui convie
À
fuir la tendresse et la paix...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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