Poème ombre+matin - 8 Poèmes sur ombre+matin


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ombra ombrage ombragé ombragea ombrageai ombrageaient ombrageais ombrageait ombrageâmes ombrageant ombrageas ombrageasse ombrageassent ombrageasses ombrageassiez ombrageassions ombrageât ombrageâtes ombragée ombragées ombragent ombrageons ombrager ombragera ombragerai ombrageraient ombragerais ombragerait ombrageras ...


Alors j'avais quinze ans. Au sein des nuits sans voiles,
Je m'arrêtais pour voir voyager les étoiles
Et contemplais trembler, à l'horizon lointain,
Des flots où leur clarté jouait jusqu'au matin.
Un immense besoin de divine harmonie
M'entraînait malgré moi vers la sphère infinie,
Tant il est vrai qu'ici cet autre astre immortel,
L'âme, gravite aussi vers un centre éternel.

Mais, tandis que la nuit marchait au fond des cieux,
Des pensers me venaient, graves, silencieux,
D'avenir large et beau, de grande destinée,
D'amour à naître encor, de mission donnée,
Vague image, pour moi, pareille aux flots lointains
De la brumenageaient mes regards incertains.
Aujourd'hui tout est su ; la destinée austère
N'a plus devant mes yeux d'ombre ni de mystère,
Et la vie, avant même un lustre révolu,
Garde à peine un feuillet qui n'ait pas été lu.
Humble et fragile enfant, cachant en moi ma flamme,
J'ai tout interrogé dans les choses de l'âme.
L'amour, d'abord. Jamais, le coeur endolori,
Je n'ai dit ce beau nom sans en avoir souri.

Puis j'ai soudé la gloire, autre rêve enchanté,
Dans l'être d'un moment instinct d'éternité !
Mais pour moi sur la terre, où l'âme s'est ternie,
Tout s'imprégnait d'un goût d'amertume infinie.
Alors, vers le Seigneur me retournant d'effroi,
Comme un enfant en pleurs, j'osai crier : « Prends-moi !
Prends-moi, car j'ai besoin, par delà toute chose,
D'un grand et saint espoir où mon coeur se repose,
D'une idée où mon âme, à qui l'avenir ment,
S'enferme et trouve enfin un terme à son tourment. »
Élan mystique
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Ma pauvre muse, hélas ! Qu'as-tu donc ce matin ?
Tes
yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et
je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La
folie et l'horreur, froides et taciturnes.

Le
succube verdâtre et le rose lutin
T
'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
Le
cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T
'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?

Je
voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton
sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
Et
que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques

Comme
les sons nombreux des syllabes antiques,
règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus
, et le grand Pan, le seigneur des moissons.
La Muse malade
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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