Poème parler+aux - 14 Poèmes sur parler+aux


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : parler parlera parlerai parleraient parlerais parlerait parleras parlèrent parlerez parleriez parlerions parlerons parleront parleur parleurs parloir parloirs parolier parolière parolières paroliers perler perlera perlerai perleraient perlerais perlerait perleras perlèrent ...


Des vers, à loi, rimeur intarissable ?
A
toi des vers ? C'est un projet de fou !
C
'est au désert jeter un grain de sable ;
Sur
le rocher c'est poser un caillou.
N
'ai-je pas vu ma muse trop rebelle
A
mes désirs souvent se refuser ?
Or
, pour parler ta langue maternelle,
Il faut improviser.

Improviser
, c'est le premier mérite,
Le
vrai trésor, l'inestimable bien,
En
notre sièclecelui qui fait vite
A
plus de prix que celui qui fait bien.
Heureux
qui sait faire vite et bien faire !
Avec
cet art à tout l'on peut viser.
De
lui naquit ton succès populaire ;
Tu sus l'improviser !

Peu
d'élus ont ce talent en partage.
Ils
l'ignoraient, nos tuteurs des trois jours,
Oui
, de juillet saisissant l'héritage,
Ont
du torrent si bien réglé le cours.
Depuis
qu'ils ont remis tout à sa place,
Si
le pays n'est que plus divisé,
C
'est qu'oubliant le précepte d'Horace,
Ils ont improvisé.

Un
gros banquier qui ne prête qu'à douze,
A
, l'an dernier, serré le doux lien.
Avant
six mois, sa diligente épouse
Donne
à l'Etat un petit citoyen.
Le
financier d'abord éclate et peste ;
Puis
il médite, et bientôt ravisé,
«
Diable, dit-il, ma femme est un peu leste !
Aurais-je improvisé ? »

Si
le secret de ton art poétique
Aux
dieux du monde était du moins livré !
Société
, mœurs, lois et politique,
Tout
a besoin d'être régénéré.
Des
exploitants en vain l'absurde foule
Nous
dit : « Le temps peut seul organiser. »
Badauds, arrière ! autour de vous tout croule.
Il faut improviser.
L'improvisation
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi
tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont
j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi
tes mains que je sois sauvé

Lorsque
je les prends à mon pauvre piège
De
paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque
je les prends comme une eau de neige
Qui
fond de partout dans mes mains à moi

Sauras-tu
jamais ce qui me traverse
Ce
qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu
jamais ce qui me transperce
Ce
que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce
que dit ainsi le profond langage
Ce
parler muet de sens animaux
Sans
bouche et sans yeux miroir sans image
Ce
frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu
jamais ce que les doigts pensent
D'une
proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu
jamais ce que leur silence
Un
éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi
tes mains que mon coeur s'y forme
S'y
taise le monde au moins un moment
Donne-moi
tes mains que mon âme y dorme
Que
mon âme y dorme éternellement.


Les mains d'Elsa
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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