Poème pas+d+humeur - 4 Poèmes sur pas+d+humeur


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


L'homme insulté‚ qui se retient
Est
, à coup sûr, doux et patient.
Par
contre, l'homme à l'humeur aigre
Gifle
celui qui le dénigre.
Moi
, je n'agis qu'à bon escient :
Mais
, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu
'ils soient de Château-l'Abbaye
Ou
nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je
les rejoins d'où qu'ils émanent,
Car
mon courroux est permanent.
Ces
gens qui se croient des Shakespeares
Ou
rois des îles Baléares !
Qui
, tels des condors, se soulèvent !
Mieux
vaut le moindre engoulevent.
Par
le diable, sans être un aigle,
Je
vois clair et ne suis pas bigle.
Fi
des idiots qui balbutient !
Gloire
au savant qui m'entretient !


Rimes riches à l'oeil
Poèmes de Alphonse Allais

Citations de Alphonse Allais
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1400 votes


Je ne suis pas de ceux qui disent : " Ce n'est rien,
C
'est une femme qui se noie. "
Je
dis que c'est beaucoup ; et ce sexe vaut bien
Que
nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Ce
que j'avance ici n'est point hors de propos,
Puisqu
'il s'agit en cette fable,
D
'une femme qui dans les flots
Avait
fini ses jours par un sort déplorable.
Son
époux en cherchait le corps,
Pour
lui rendre, en cette aventure,
Les
honneurs de la sépulture.
Il
arriva que sur les bords
Du
fleuve auteur de sa disgrâce
Des
gens se promenaient ignorants l'accident.
Ce
mari donc leur demandant
S
'ils n'avaient de sa femme aperçu nulle trace :
" Nulle
, reprit l'un deux ; cherchez-la plus bas ;
Suivez
le fil de la rivière. "
Un
autre repartit : " Non, ne le suivez pas ;
Rebroussez
plutôt en arrière :
Quelle
que soit la pente et l'inclination
Dont
l'eau par sa course l'emporte,
L
'esprit de contradiction
L
'aura fait flotter d'autre sorte. "
Cet homme se raillait assez hors de saison.
Quant
à l'humeur contredisante,
Je
ne sais s'il avait raison ;
Mais
que cette humeur soit ou non
Le
défaut du sexe et sa pente,
Quiconque
avec elle naîtra
Sans
faute avec elle mourra,
Et
jusqu'au bout contredira,
Et
, s'il peut, encor par delà.
La Femme noyée
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 889 votes