Poème plus+parfaite - 2 Poèmes sur plus+parfaite


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épala épalai épalais épalait épalas épalât épale épalé épalée épalées épales épalés épaula épaulai épaulais épaulait épaulas épaulât épaule épaulé épaulée épaulées épaules épaulés épela épelai épelais épelait épelas ...


Encore un premier jour de l'an
Que le temps nous apporte !
Cette
date donne l'élan
Aux vœux de toute sorte.
Puissiez-vous
, gais et bien portants,
Quand reviendra la fête,
En
faire encore après cent ans...
Oui, je vous le souhaite !

Ménages
où l'on voit lié
Le printemps et l'automne,
Vieux
maris, près de vos moitiés
Que jeunesse aiguillonne,
A
bon droit, vous en attendez
Fidélité parfaite,
Pur
amour, serments bien gardés...
Oui, je vous en souhaite !

Que
de badauds ambitieux,
Pour s'enrichir plus vite,
Chez
nous plongent à qui mieux mieux
En pleine commandite !
Toute
action pour spéculer
Leur est de bonne emplette ;
Les
dividendes vont grêler...
Oui, je leur en souhaite !

La
liberté devra beaucoup
A la nouvelle Chambre.
On
va te limer sur son cou
Vil carcan de septembre !
Source
de salutaires lois,
La Réforme complète
Même
au génie offre des droits...
Oui, je vous en souhaite !

Nos
diplomates couards et mous,
Que partout on brocarde,
Au
lieu de se mettre à genou,
Sauront se mettre en garde.
Le
coq du peuple souverain
Redressera sa crête,
Le
long des frontières du Rhin...
Oui, je le lui souhaite !

On
promet des amendements
A nos taxes trop dures ;
On
sape les gros traitements,
Les grasses sinécures.
L
'Amérique sur nos écus
N'enverra plus de traite ;
Les
princes ne quêteront plus...
Oui, je vous en souhaite !

Notre
théâtre n'est plus veuf
Veuf de la tragédie.
Il
en naît une à l'esprit neuf,
A la sphère agrandie.
Dumas
de sa mémoire l'eût,
C'est Ida qui l'allaite,
Et
l'art en attend son salut...
Oui, je le lui souhaite !

Qui
trop embrasse mal étreint,
Nous dit un vieil adage,
Je
vais d'un souhait plus restreint
Français, vous faire hommage.
Par
les complots qu'on voit pleuvoir,
Puisse dans sa couchette
Chacun
de vous dormir ce soir...
Oui, je vous le souhaite !
Mes souhaits de bonne année
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Si ce qu'on dit d'Ésope est vrai,
C'était l'oracle de la Grèce
Lui seul avait plus de sagesse
Que tout l'Aréopage. En voici pour essai
Une histoire des plus gentilles
Et qui pourra plaire au lecteur.

Un
certain homme avait trois filles,
Toutes trois de contraire humeur :
Une buveuse, une coquette,
La troisième, avare parfaite.
Cet homme, par son testament,
Selon les lois municipales,
Leur laissa tout son bien par portions égales,
En donnant à leur mère tant,
Payable quand chacune d'elles
Ne posséderait plus sa contingente part.
Le père mort, les trois femelles
Courent au testament, sans attendre plus tard.
On le lit, on tâche d'entendre
La volonté du testateur ;
Mais en vain ; car comment comprendre
Qu'aussitôt que chacune sœur
Ne possédera plus sa part héréditaire,
Il lui faudra payer sa mère ?
Ce n'est pas un fort bon moyen
Pour payer, que d'être sans bien.
Que voulait donc dire le père ?
L'affaire est consultée ; et tous les avocats,
Après avoir tourné le cas
En cent et cent mille manières,
Y jettent leur bonnet, se confessent vaincus,
Et conseillent aux héritières
De partager le bien sans songer au surplus.
" Quant à la somme de la veuve,
Voici, leur dirent-ils, ce que le conseil trouve :
Il faut que chaque sœur se charge par traité
Du tiers, payable à volonté,
Si mieux n'aime la mère en créer une rente,
Dès le décès du mort courante. "
La chose ainsi réglée, on composa trois lots :
En l'un, les maisons de bouteille,
Les buffets dressés sous la treille,
La vaisselle d'argent, les cuvettes, les brocs,
Les magasins de malvoisie,
Les esclaves de bouche, et pour dire en deux mots,
L'attirail de la goinfrerie ;
Dans un autre, celui de la coquetterie,
La maison de la ville, et les meubles exquis,
Les eunuques et les coiffeuses,
Et les brodeuses,
Les joyaux, les robes de prix ;
Dans le troisième lot, les fermes, le ménage,
Les troupeaux et le pâturage,
Valets et bêtes de labeur.
Ces lots faits, on jugea que le sort pourrait faire
Que peut-être pas une sœur
N'aurait ce qui lu pourrait plaire.
Ainsi chacune prit son inclination,
Le tout à l'estimation.
Ce fut dans la ville d'Athènes
Que cette rencontre arriva.
Petits et grands, tout approuva
Le partage et le choix : Ésope seul trouva
Qu'après bien du temps et des peines
Les gens avaient pris justement
Le contre-pied du testament.
" Si le défunt vivait, disait-il, que l'Attique
Aurait de reproches de lui !
Comment ? ce peuple, qui se pique
D'être le plus subtil des peuples d'aujourd'hui,
A si mal entendu la volonté suprême
D'un testateur ? " Ayant ainsi parlé,
Il fait le partage lui-même,
Et donne à chaque sœur un lot contre son gré ;
Rien qui pût être convenable,
Partant rien aux sœurs d'agréable :
A la coquette, l'attirail
Qui suit les personnes buveuses ;
La biberonne eut le bétail ;
La ménagère eut les coiffeuses.
Tel fut l'avis du Phrygien,
Alléguant qu'il n'était moyen
Plus sûr pour obliger ces filles
A se défaire de leur bien ;
Qu'elles se marieraient dans les bonnes familles,
Quand on leur verrait de l'argent ;
Paieraient leur mère tout comptant 

Ne
posséderaient plus les effets de leur père :
Ce que disait le testament.
Le peuple s'étonna comme il se pouvait faire
Qu'un homme seul eût plus de sens
Qu'une multitude de gens.
Testament expliqué par Esope
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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