Poème plus+recevoir - 3 Poèmes sur plus+recevoir


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épala épalai épalais épalait épalas épalât épale épalé épalée épalées épales épalés épaula épaulai épaulais épaulait épaulas épaulât épaule épaulé épaulée épaulées épaules épaulés épela épelai épelais épelait épelas ...


Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux coq adroit et matois.
" Frère, dit un renard adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse.
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer,
Sans nulle crainte, à vos affaires ;
Nous vous y servirons en frères.
Faites-en les feux dès ce soir,
Et cependant viens recevoir
Le baiser d'amour fraternelle.
- Ami, reprit le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle
Que celle
De cette paix ;
Et ce m'est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux lévriers,
Qui, je m'assure, sont courriers
Que pour ce sujet on envoie :
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends : nous pourrons nous entre-baiser tous.
- Adieu, dit le renard, ma traite est longue à faire,
Nous nous réjouirons du succès de l'affaire
Une autre fois. " Le galand aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
Mal content de son stratagème.
Et notre vieux coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur ;
Car c'est double plaisir de tromper le trompeur.
Le Coq et le Renard
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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L'orgueil est l'ennemi constant
De
l'amour et de ses largesses;
Fort
comme la vie, il attend
Que
l'on retourne à sa noblesse.

Il
veille sur tout l'abandon,
Sur
tout le divin esclavage;
Il
n'accorde pas son pardon
Au
clair flamboiement des visages,

-
Aux visages lavés de pleurs,
À
ces larmes froides et rondes
Qui
ne sont pas de la douleur,
Mais
l'éblouissement du monde !

-
Certes, il est dur de quitter
Cet
orgueil prudent, fort et triste,
Qui
, repoussant la volupté,
Fait
croire à l'âme qu'elle existe;

Mais
à cause de cet effort
Par
qui tout l'être se surmonte,
Par
ce consentement de mort,
Il
est beau d'accepter la honte.

-
Je voudrais ne plus rien tenir
Que
de ton affable puissance,
Ne
respirer, ne me nourrir
Qu
'au doux gré de ta complaisance.

Qu
'il serait bon, ce dénuement,
Au
coeur royal que l'on détrône,
Et
qui vécut trop fièrement !
-
Être sans pain, sans vêtement,
Et
dans un tendre abaissement
En
recevoir de toi l'aumône...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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