Poème rive+lui - 8 Poèmes sur rive+lui


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ravaudé rave raves ravi ravie ravies ravis ravisé ravit ravît raviva ravivai ravivais ravivait ravivas ravivât ravive ravivé ravivée ravivées ravives ravivés reçoive reçoives rerevis rerevit rerevive rerevois rerevue ...


D'un souffle printanier l'air tout à coup s'embaume.
Dans notre obscur lointain un spectre s'est dressé,
Et nous reconnaissons notre propre fantôme
Dans cette ombre qui sort des brumes du passé.

Nous le suivons de loin, entraînés par un charme
À travers les débris, à travers les détours,
Retrouvant un sourire et souvent une larme
Sur ce chemin semé de rêves et d'amours.

Par quels champs oubliés et déjà voilés d'ombre
Cette poursuite vaine un moment nous conduit !
Vers plus d'un mont désert, dans plus d'un vallon sombre,
Le fantôme léger nous égare après lui.

Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
S'éveillent sous ses pas d'un sommeil calme et doux ;
Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte,
Dont les échos mourants arrivent jusqu'à nous.

Et ces accents connus nous émeuvent encore.
Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
Comme l'ombre d'Hamlet qui fuit et s'évapore,
Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi !
Le fantôme
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Un soir de pauvreté comme il en est encore
Dans
les rapports de mer et les hôtels meublés
Il
arrive qu'on pense à des femmes capables
De
vous grandir en un instant de vous lancer
Par-dessus
le feston doré des balustrades
Vers
un monde de rocs et de vaisseaux hantés
Les
filles de la pluie sont douces si je hèle
A
travers un brouillard infiniment glacé
Leur
corps qui se refuse et la noire dentelle
Qui
pend de leurs cheuveux comme un oiseau blessé
Nous
ne dormirons pas dans des chambres offertes
A
la complicité nocturne des amants
Nous
avons en commun dans les cryptes d'eau verte
Le
hamac déchiré du même bâtiment
Et
nous veillons sur nous comme on voit les pleureuses
Dans
le temps d'un amour vêtu de cécité
A
genoux dans la gloire obscure des veilleuses
Réchauffé
de leurs mains le front prédestiné.


Femmes d'Ouessant
Poèmes de René-Guy Cadou

Citations de René-Guy Cadou
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