Poème soi-meme+entend - 2 Poèmes sur soi-meme+entend
2 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : saisîmes samit sauçâmes seime seimes séisme séismes sema semai semais semait semâmes semas semât semé sème semée semées semés sèmes semis sésame sésames siamois sima simas sium siums soi-même ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,
Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,
Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.
Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.
Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeC’est l’heure du réveil… Soulève tes paupières…
Au loin la luciole aiguise ses lumières,
Et le blême asphodèle a des souffles d’amour.
La nuit vient : hâte-toi, mon étrange compagne,
Car la lune a verdi le bleu de la montagne,
Car la nuit est à nous comme à d’autres le jour.
Je n’entends, au milieu des forêts taciturnes,
Que le bruit de ta robe et des ailes nocturnes,
Et la fleur d’aconit, aux blancs mornes et froids,
Exhale ses parfums et ses poisons intimes…
Un arbre, traversé du souffle des abîmes,
Tend vers nous ses rameaux, crochus comme des doigts.
Le bleu nocturne coule et s’épand… À cette heure,
La joie est plus ardente et l’angoisse est meilleure,
Le souvenir est beau comme un palais détruit…
Des feux follets courront le long de nos vertèbres,
Car l’âme ressuscite au profond des ténèbres,
Et l’on ne redevient soi-même que la nuit.
La Nuit est à nous
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
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