Poème surpris, - 2 Poèmes sur surpris,


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : serre-papiers surpaiera surpaierai surpaieraient surpaierais surpaierait surpaieras surpaierez surpaieriez surpaierions surpaierons surpaieront surprenaient surprenais surprenait surprenant surprenante surprenantes surprenants surprend surprendra surprendrai surprendraient surprendrais surprendrait surprendras surprendre surprendrez surprendriez ...


Dans une ménagerie
De
volatiles remplie
Vivaient
le cygne et l'oison :
Celui-là
destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci
, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal
du jardin ; l'autre de la maison.
Des
fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt
on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt
courir sur l'onde, et tantôt se plonger,
Sans
pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un
jour le cuisinier, ayant trop bu d'un coup,
Prit
pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il
allait l'égorger, puis le mettre en potage.
L
'oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le
cuisinier fut fort surpris,
Et
vit bien qu'il s'était mépris.
" Quoi ?
je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non
, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La
gorge à qui s'en sert si bien ! "
Ainsi
dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le
doux parler ne nuit de rien.
Le Cygne et le Cuisinier
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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