Poème thes - 3 Poèmes sur thes


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étai étaie étaies étais était état états étau été étés êtes étêta étêtai étêtais étêtait étêtas étêtât étête étêté étêtée étêtées étêtes étêtés étui étuis hâta hâtai hâtais hâtait ...


Nous nous étalons
Sur
des étalons.
Et
nous percherons
Sur
des percherons !

C
'est nous qui bâtons,
A
coup de bâtons,
L
'âne des Gottons
Que
nous dégottons !...
Mais
nous l'estimons
Mieux
dans les timons.
Nous
nous marions
A
vous Marions
Riches
en jambons.
Nous
vous enjambons
Et
nous vous chaussons,
Catins
, tels chaussons !
Oh
! plutôt nichons
Chez
nous des nichons !
Vite
polissons
Les
doux polissons !
Pompons
les pompons
Et
les repompons ! (...)
Du
vieuxtirons
Quelques
potirons !
Aux
doux veaux rognons
Leurs
tendres rognons,
Qu
'alors nous oignons
Du
jus des oignons ! (...)
Ah
! thésaurisons !
Vers
tes horizons
Alaska
, filons !
A
nous tes filons !
Pour
manger, visons
Au
front des visons,
Pour
boire, lichons
L
'âpre eau des lichons.
Ce
que nous savons
C
'est grâce aux savons
Que
nous décochons
Au
gras des cochons.
Oh
! mon chat, virons,
Car
nous chavirons !


Nous nous étalons
Poèmes de Alphonse Allais

Citations de Alphonse Allais
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 881 votes


Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller
de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais
où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme
l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;

Léonard
de Vinci, miroir profond et sombre,
des anges charmants, avec un doux souris
Tout
chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Des
glaciers et des pins qui ferment leur pays ;

Rembrandt
, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et
d'un grand crucifix décoré seulement,
la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et
d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;

Michel-Ange
, lieu vague où l'on voit des hercules
Se
mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des
fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent
leur suaire en étirant leurs doigts ;

Colères
de boxeur, impudences de faune,
Toi
qui sus ramasser la beauté des goujats,
Grand
cœur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,
Puget
, mélancolique empereur des forçats ;

Watteau
, ce carnaval où bien des cœurs illustres,
Comme
des papillons, errent en flamboyant,
Décors
frais et légers éclairés par des lustres
Qui
versent la folie à ce bal tournoyant ;

Goya
, cauchemar plein de choses inconnues,
De
fœtus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,
De
vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,
Pour
tenter les démons ajustant bien leurs bas ;

Delacroix
, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé
par un bois de sapins toujours vert,
sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent
, comme un soupir étouffé de Weber ;

Ces
malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces
extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont
un écho redit par mille labyrinthes ;
C
'est pour les cœurs mortels un divin opium !

C
'est un cri répété par mille sentinelles,
Un
ordre renvoyé par mille porte-voix ;
C
'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un
appel de chasseurs perdus dans les grands bois !

Car
c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que
nous puissions donner de notre dignité
Que
cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et
vient mourir au bord de votre éternité !
Les Phares
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1070 votes