Poème toujours+dos - 5 Poèmes sur toujours+dos


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : toujours d dada dadais dadas dais daté de deçà déçois déçoit déçu déçue déçues déçus déçut déçût dédia dédiai dédiais dédiait dédias dédiât dédie dédié dédiée dédiées dédies ...


De son bonheur furtif lorsque malgré l'orage
L'amant d'Héro courait s'enivrer loin du jour,
Et dans la nuit tentait de gagner à la nage
Le bord où l'attendait l'Amour,

Une lampe envoyait, vigilante et fidèle,
En ce péril vers lui son rayon vacillant ;
On eût dit dans les cieux quelque étoile immortelle
Oui dévoilait son front tremblant.

La mer a beau mugir et heurter ses rivages,
Les vents au sein des airs déchaîner leur effort,
Les oiseaux effrayés pousser des cris sauvages
En voyant approcher la Mort,

Tant que du haut sommet de la tour solitaire
Brille le signe aimé sur l'abîme en fureur,
Il ne sentira point, le nageur téméraire,
Défaillir son bras ni son coeur.

Comme à l'heure sinistre où la mer en sa rage
Menaçait d'engloutir cet enfant d'Abydos,
Autour de nous dans l'ombre un éternel orage
Fait gronder et bondir les flots.

Remplissant l'air au loin de ses clameurs funèbres,
Chaque vague en passant nous entr'ouvre un tombeau ;
Dans les mêmes dangers et les mêmes ténèbres
Nous avons le même flambeau.

Le pâle et doux rayon tremble encor dans la brume.
Le vent l'assaille en vain, vainement les flots sourds
La dérobent parfois sous un voile d'écume,
La clarté reparaît toujours.

Et nous, les yeux levés vers la lueur lointaine,
Nous fendons pleins d'espoir les vagues en courroux ;
Au bord du gouffre ouvert la lumière incertaine
Semble d'en haut veiller sur nous.

Ô phare de l'Amour ! qui dans la nuit profonde
Nous guides à travers les écueils d'ici-bas,
Toi que nous voyons luire entre le ciel et l'onde,
Lampe d'Héro, ne t'éteins pas !
La lampe d'Héro
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier
s'est mise en route, emportant ses petits
Sur
son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le
trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les
hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le
long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant
sur le ciel des yeux appesantis
Par
le morne regret des chimères absentes.

Du
fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les
regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle
, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait
couler le rocher et fleurir le désert
Devant
ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L
'empire familier des ténèbres futures.
Bohémiens en voyage
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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