Poème vainqueur+est - 6 Poèmes sur vainqueur+est


6 poèmes


Phonétique : vainqueur vainqueurs vainquirent esché essai essaie essaies essais esse esses essieu essuie essuies est eusse eusses


Il s’ouvre par delà toute science humaine
Un
vide dont la Foi fut prompte à s’emparer.
De
cet abîme obscur elle a fait son domaine ;
En
s’y précipitant elle a cru l’éclairer.
Eh
bien ! nous t’expulsons de tes divins royaumes,
Dominatrice
ardente, et l’instant est venu :
Tu
ne vas plus savoirloger tes fantômes ;
Nous
fermons l’Inconnu.

Mais
ton triomphateur expiera ta défaite.
L’homme
déjà se trouble, et, vainqueur éperdu,
Il
se sent ruiné par sa propre conquête :
En
te dépossédant nous avons tout perdu.
Nous
restons sans espoir, sans recours, sans asile,
Tandis
qu’obstinément le Désir qu’on exile
Revient
errer autour du gouffre défendu.


Le Positivisme
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Statue allégorique dans le goût de la Renaissance

À
Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons
ce trésor de grâces florentines ;
Dans
l'ondulation de ce corps musculeux
L
'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette
femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement
robuste, adorablement mince,
Est
faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et
charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

-
Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
la fatuité promène son extase ;
Ce
long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce
visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont
chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La
volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À
cet être doué de tant de majesté
Vois
quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons
, et tournons autour de sa beauté.

Ô
blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La
femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par
le haut se termine en monstre bicéphale !

Mais
non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce
visage éclairé d'une exquise grimace,
Et
, regarde, voici, crispée atrocement,
La
véritable tête, et la sincère face
Renversée
à l'abri de la face qui ment.
Pauvre
grande beauté ! Le magnifique fleuve
De
tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton
mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux
flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !

-
Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui
mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel
mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?

-
Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et
parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout
, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C
'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain
, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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