Poème de Leon Magda


Soleil couchant de Leon Magda

Soleil couchant

La grosse tâche rouge, au loin, sur l'horizon,

Qui m'ignore, que j'observe, qui pâlit et qui meurt,

Cliquette dans mes yeux, ravive une frayeur, 

Cette montre du temps, déclinant les saisons,

Me rappelle que je vis, me dessine que j'ai peur.

Le soleil s'assoupit, finissant sa mission,

D'éclairer chaque jour de ses plus beaux rayons,

Un jardin dévasté, tout arrosé de pleurs,

Celui de la folie où divague mon coeur.

Les étoiles qui scintillent nourrissent  la passion

Qui le jour me dévore, et la nuit, sans raison,

M'abandonne à mon sort. Perdu dans la torpeur

De la mer qui m'aspire, je regarde Orion,

Le néant qui m'inspire, un vol de papillon,

Une seconde s'étire, et je meurs sans un pleur.