Poème +Dedaigne - 7 Poèmes sur +Dedaigne


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé daigna daignai daignaient daignais daignait daignant daignas daignât daigne daigné daignée daignées daignent ...


Je ne change point, ô vierges de Lesbos !
Lorsque
je poursuis la Beauté fugitive,
Tel
le Dieu chassant une vierge au peplos
Très
blanc sur la rive.

Je
n’ai point trahi l’invariable amour.
Mon
cœur identique et mon âme pareille
Savent
retrouver, dans le baiser d’un jour,
Celui
de la veille.

Et
j’étreins Atthis sur les seins de Dika.
J’appelle
en pleurant, sur le seuil de sa porte,
L’ombre
, que longtemps ma douleur invoqua,
De
Timas la morte.

Pour
l’Aphrodita j’ai dédaigné l’Éros,
Et
je n’ai de joie et d’angoisse qu’en elle :
Je
ne change point, ô vierges de Lesbos,
Je
suis éternelle.
Envers vous, belles, ma pensée n’est point changeante
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Vous n’avez point voulu m’écouter mais qu’importe ?
O vous dont le courroux vertueux s’échauffa
Lorsque j’osai venir frapper à votre porte,
Vous ne cueillerez point les roses de Psappha.

Vous ne verrez jamais les jardins et les berges
résonna l’accord puissant de son paktis,
Et vous n’entendrez point le chœur sacré des vierges,
Ni l’hymne d’Eranna ni le sanglot d’Atthis.

Quant à moi, j’ai chanté Nul écho ne s’éveille
Dans vos maisons aux murs chaudement endormis.
Je m’en vais sans colère et sans haine, pareille
À ceux-là qui n’ont point de parents ni d’amis,

Je ne suis point de ceux que la foule renomme,
Mais de ceux qu’elle hait Car j’osai concevoir
Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme,
Et j’ai cherché des yeux de femme au fond du soir.

O mes chants ! nous n’aurons ni honte ni tristesse
De voir nous mépriser ceux que nous méprisons
Et ce n’est plus à la foule que je m’adresse
Je n’ai jamais compris les lois ni les raisons

Allons-nous-en, mes chants dédaignés et moi-même
Que nous importent ceux qui n’ont point écouté ?
Allons vers le silence et vers l’ombre que j’aime,
Et que l’oubli nous garde en son éternité
Sans fleurs à votre front
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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