Poème couvert - 14 Poèmes sur couvert


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : caver cavera caverai caverais caverait caveras caviar caviardé caviars couver couvera couverai couverais couverait couveras couvert couvrais couvrait couvre couvres couvreur couvreurs couvrir couvrira couvrirai couvrirais couvrirait couvriras couvris ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dures grandes entr'ouvertes
Cédant
à l'excès de vos grains,
Je
crois voir des fronts souverains
Eclatés
de leurs découvertes !

Si
les soleils par vous subis,
O
grenades entre-bâillées,
Vous
ont fait d'orgueil travaillées
Craquer
les cloisons de rubis,

Et
que si l'or sec de l'écorce
A
la demande d'une force
Crève
en gemmes rouges de jus,

Cette
lumineuse rupture
Fait
rêver une âme que j'eus
De
sa secrète architecture.
Les Grenades
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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