Poème donne+le+moi - 43 Poèmes sur donne+le+moi


43 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée dédouanées ...


Mirage de la mer sous la lune, ô l’Amour !
Toi
qui déçois, toi qui parais pour disparaître
Et
pour mentir et pour mourir et pour renaître,
Toi
qui crains le regard juste et sage du jour !

Toi
qu’on nourrit de songe et de mélancolie,
Inexplicable
autant que le souffle du vent
Et
toujours inégal, injuste trop souvent,
Je
te crains à l’égal de ta sœur la folie !

Je
te crains, je te hais et pourtant tu m’attires
Puisque
aussi le fatal est proche du divin.
Voici
qu’il m’est donné de te connaître enfin,
Et
je mourrais pour l’un de tes moindres sourires !
l'Amour
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
Je
donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

Je
lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

Je
te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
Tant
de couchants et tant de mers et tant de roses.

Ces
yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
Sur
le terrible autel de l’antique Eleusis,

Sur
Séville aux beautés pieuses et profanes,
Sur
la lente Arabie avec ses caravanes.

J’ai
vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
Mortes
, parmi les chants et les lourdes odeurs.

Venise
qui pâlit, Dogaresse mourante,
Et
Florence qui fut la maîtresse de Dante.

J’ai
vu l’Helladepleure un écho de syrinx,
Et
l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

J’ai
vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
Ces
lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

J’ai
vu des îles d’or aux temples parfumés,
Et
ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

Au
hasard des climats, des courants et des zones,
J’ai
vu la Chine même avec ses faces jaunes…

J’ai
vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
Et
les étangs sacrés près des temples hindous,

Ces
templessurvit l’inutile sagesse…
Je
te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

Je
reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
Toi
que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.
L’offrande
Poèmes de Renée Vivien

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