Poème encore+Les - 55 Poèmes sur encore+Les
55 poèmes
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeSi je vous dis : j'ai tout abandonné
C'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je ne m'en suis jamais vanté,
Ce n'est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j'ai passé.
L'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
je suis le seul qui soit concerné
Par ce miroir si nul où l'air circule à travers moi
Et l'air a un visage aimant, ton visage,
A toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t'imaginent
Et le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,
O toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter
Le mystère où l'amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Celle de toujours, toute
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmePourquoi les boeufs traînent-ils les vieux chars pesants ?
Cela fait pitié de voir leur gros front bombé,
leurs yeux qui ont l'air de souffrance de tomber.
Ils font gagner le pain aux pauvres paysans.
S'ils ne peuvent plus marcher, les vétérinaires
les brûlent avec des drogues et des fers rouges.
Et puis dans les champs pleins de coquelicots rouges
les boeufs vont encore herser, racler la terre.
Il y en a qui se casse un pied quelquefois;
alors on tue celui-là pour la boucherie,
pauvre boeuf qui écoutait le grillon qui crie
et qui était obéissant aux rudes voix
des paysans qui hersaient sous le soleil fou,
pauvre boeuf qui allait il ne savait où.
Pourquoi les boeufs
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