Poème frissons - 10 Poèmes sur frissons


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ferrassent ferrassions foirassent foirassions forassent forassions forçassent forçassions fourrassent fourrassions frissent frissions frisson frissonna frissonnai frissonnaient frissonnais frissonnait frissonnâmes frissonnant frissonnante frissonnantes frissonnants frissonnas frissonnasse frissonnassent frissonnasses frissonnassiez frissonnassions ...


Sans feu Paris ne peut plus vivre ;
Il
court, tout crispé de frissons,
Secouant
sa barbe de givre
Et
son lourd manteau de glaçons.
Sous
la laine où le vent pénètre,
Chaque
nez rouge que l'on voit
Dit
encore mieux qu'un thermomètre :
Quel froid ! Quel froid !

Dans
sa mansarde crevassée,
Ouverte
aux injures du temps,
Le
pauvre sous la paille usée
Cache
ses membres grelottants.
Trop
faible, en vain sa voix appelle
Le
pain qui manque... A son vieux toit
Un
seul hôte reste fidèle :
Le froid ! Le froid !

Le
monarque, en dix-huit cent trente,
Sur
ses pas amassait toujours
La
foule enthousiaste, ardente,
Sous
le chaud soleil des trois jours.
Mais
quand sur le quai la cour passe,
Aujourd
'hui, Seine et peuple, on voit
Tout
immobile, tout de glace...
Quel froid ! Quel froid !

Toujours
la gauche dynastique,
Eprise
de programmes creux,
Poursuit
sa futile tactique
De
demi-pas, de demi-vœux.
Son
éloquence en vain s'agite
Et
tourne dans un cercle étroit ;
Le
peuple dit en passant vile :
C'est froid ! C'est froid !

Chaque
matin, près de Lisette,
Mon
voisin, adroit séducteur,
Sans
feu, dans une humble chambrette
De
sa flamme exprime l'ardeur.
Mais
lorsqu'après l'amour en fraude,
L
'amour conjugal le reçoit,
Quoique
la chambre soit bien chaude,
Quel froid ! Quel froid !

En
dépit des calorifères,
Le
froid pénètre un peu partout,
Dans
les salons des ministères,
Et
même dans plus d'un grand raout.
A
l'Institut où l'on sommeille,
Aux
Cours où sans peine on s’assoit,
Aux
Français où l'art se réveille,
Quel froid ! Quel froid !

Mais
je sens, malgré ma douillette,
Qu
'en mon corps le froid s'est glissé,
Car
le feu sacré du poète
Est
lui-même au froid exposé,
Je
n'ai plus la force d'écrire
Et
la plume échappe à mon doigt...
Cessons
, car vous pourriez me dire
C'est froid ! C'est froid !
Quel froid !
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 608 votes

Pour faire une chanson nouvelle,
On
peut demander à l’oiseau
Le
secret d’une ritournelle
Et
le mystère d’un scherzo ;
On
peut aussi prendre une lyre,
Ajouter
quelques fleurs autour,
Un
clair de lune et des sourires…
Mais
tout ça ne peut pas suffire
Pour
faire une chanson d’amour.

Pour
faire une chanson qui naisse,
Et
survivre à tous les étés,
Il
faut connaître la caresse
Dont
le cœur semble s’arrêter ;
Il
faut connaître la torture
D’attendre
, jusqu’au bout du jour,
Une
trop chère créature…
C’est
le cœur qui bat la mesure
Pour
faire une chanson d’amour.

Pour
faire une chanson qui tremble,
Et
chante avec des vrais soupirs,
Il
faut avoir cru, tout ensemble,
Cent
fois vivre et cent fois mourir;
Souvenirs
aux fleurs défleuries,
Frissons
d’un soir, baisers d’un jour…
Valse
de flamme et de folie…
Il
faut avoir donné sa vie
Pour
faire une chanson d’amour !


Rien que des chansons
Poèmes de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard

Citations de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 845 votes