Poème lisse+Ou - 23 Poèmes sur lisse+Ou


23 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élusse élusses hâlasse hâlasses hélasse hélasses laçasse laçasses laissa laissai laissais laissait laissas laissât laisse laissé laissée laissées laisses laissés laïussa laïussai laïussais laïussait laïussas laïussât laïusse laïussé laïusses ...


J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont
Phoebus se plaisait à dorer les statues.
Alors
l'homme et la femme en leur agilité
Jouissaient
sans mensonge et sans anxiété,
Et
, le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient
la santé de leur noble machine.
Cybèle
alors, fertile en produits généreux,
Ne
trouvait point ses fils un poids trop onéreux,
Mais
, louve au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait
l'univers à ses tétines brunes.
L
'homme, élégant, robuste et fort, avait le droit
D
'être fier des beautés qui le nommaient leur roi ;
Fruits
purs de tout outrage et vierges de gerçures,
Dont
la chair lisse et ferme appelait les morsures !

Le
poète aujourd'hui, quand il veut concevoir
Ces
natives grandeurs, aux lieux où se font voir
La
nudité de l'homme et celle de la femme,
Sent
un froid ténébreux envelopper son âme
Devant
ce noir tableau plein d'épouvantement.
Ô
monstruosités pleurant leur vêtement !
Ô
ridicules troncs ! Torses dignes des masques !
Ô
pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que
le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants
, emmaillota dans ses langes d'airain !
Et
vous, femmes, hélas ! Pâles comme des cierges,
Que
ronge et que nourrit la débauche, et vous, vierges,
Du
vice maternel traînant l'hérédité
Et
toutes les hideurs de la fécondité !

Nous
avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux
peuples anciens des beautés inconnues :
Des
visages rongés par les chancres du cœur,
Et
comme qui dirait des beautés de langueur ;
Mais
ces inventions de nos muses tardives
N
'empêcheront jamais les races maladives
De
rendre à la jeunesse un hommage profond,
-
À la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front,
À
œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante,
Et
qui va répandant sur tout, insouciante
Comme
l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses
parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !
J'aime le souvenir de ces époques nues
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Janvier nous prive de feuillage ;
Février
fait glisser nos pas ;
Mars
a des cheveux de nuage,
Avril
, des cheveux de lilas ;

Mai
permet les robes champêtres ;
Juin
ressuscite les rosiers ;
Juillet
met l’échelle aux fenêtres,
Août
, l’échelle aux cerisiers.

Septembre
, qui divague un peu,
Pour
danser sur du raisin bleu
S’amuse
à retarder l’aurore ;

Octobre
a peur ; Novembre a froid ;
Décembre
éteint les fleurs ; et, moi,
L’année
entière je t’adore !


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Poèmes de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard

Citations de Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard
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