Poème offrir - 6 Poèmes sur offrir


6 poèmes


Phonétique : oeufrier oeufriers offert offrais offrait offre offres offreur offreurs offrir offrira offrirai offrirais offrirait offriras offris offrit offrît ophiure ophiures ophrys


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Amants brûlants d'amour, Savants aux pouls glaciaux
Nous
aimons tout autant dans nos saisons du jour
Nos
chats puissants mais doux, honorant nos tripots
Qui
, sans nous, ont trop froid, nonobstant nos amours.

Ami
du Gai Savoir, ami du doux plaisir
Un
chat va sans un bruit dans un coin tout obscur
Oh
Styx, tu l'aurais pris pour ton poulain futur
Si
tu avais, Pluton, aux Sclavons pu l'offrir!

Il
a, tout vacillant, la station d'un hautain
Mais
grand sphinx somnolant au fond du Sahara
Qui
paraît s'assoupir dans un oubli sans fin:

Son
dos frôlant produit un influx angora
Ainsi
qu'un gros diamant pur, l'or surgit, scintillant
Dans
son voir nictitant divin, puis triomphant
Nos Chats
Poèmes de Georges Perec

Citations de Georges Perec
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