Poème poids - 12 Poèmes sur poids


12 poèmes


Phonétique : épode épodes paddy padou padoue padoues padous pieds poids


Je connais plus d'un sot qui loue
Comme
le trésor le plus beau,
L
'amour que le bon peuple voue
A
ceux qui suivent son drapeau.
Du
peuple que me fait l'estime ?
Puisque
ce trésor si vanté
Ne
rapporteras un centime,

Fi de la popularité !

Cet
amour, fol et vain caprice,
Impose
, comme l'autre amour,
Chaque
jour nouveau sacrifice,
Et
nouveau tourment chaque jour,
A
ceux que chez nous il escorte
Combien
, hélas ! a-t-il coûté ?
Moi
, j'aime mieux ce qui rapporte,

Fi de la popularité !

Le
peuple, c'est une coquette
Habile
à plumer ses amants,
Et
qu'on voit changer d'amourette
Comme
un magistrat de serments.
Au
premier mois amour extrême,
Au
deuxième infidélité...
Chaque
mois m'apporte un douzième.

Fi de la popularité !

La
faveur du peuple bafoue
Celle
du pouvoir ? Sot motif !
L
'une a plus d'éclat, je l'avoue ;
Mais
l'autre a plus de positif.
L
'amour qu'aux siens le peuple donne
Reluit
sans poids ni densité ;
Je
préfère l'amour qui sonne.

Fi de la popularité !

Dans
une fable fort sensée,
Un
sage nous dit en beaux vers :
«
Si la treille est trop haut placée,
Criez
que les raisins sont verts. »
Pour
que le peuple nous encense,
S
'il faut réunir équité,
Vertu
, dévouement, éloquence,

Fi de la popularité !

Que
d'autres cherchent, sauf mécompte,
A
toucher des cœurs vains ou froids ;
J
'aime mieux toucher, pour mon compte,
Quatre
ou cinq mille francs par mois.
Lorsqu
'on reçoit si gros salaire,
On
peut clamer en sûreté,
Même
sous un roi populaire.

Fi
de la popularité !
Fi de la popularité
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 577 votes

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle
s'est doucement tendrement endormie
Comme
une maison d'ombre au creux de notre vie
Une
lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa
joue a retrouvé le printemps du repos
O
corps sans poids pose dans un songe de toile
Ciel
formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un
jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La
voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu
sait obéissant à quels lointains signaux
Et
c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle
a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je
vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle
reste pareille aux marches du silence
Qui
m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans
ce pays secret à mes pas interdit

Je
te supplie amour au nom de nous ensemble
De
ma suppliciante et folle jalousie
Ne
t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je
suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai
peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je
me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour
arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi
ta conscience et mon mal merveilleux


Elsa
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1007 votes