Poème pressant - 7 Poèmes sur pressant


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épeurassent épeurassions épierrassent épierrassions éprissions épurassent épurassions hypersensibilité hypersensibilités hypersensible hypersensibles hypersonique hypersoniques paraissaient paraissant paraissent paraissions paraissons parassent parassions parasynthétique parasynthétiques parerassent parerassions paressaient paressant paressent paressions paressons ...


Les mots sans qu'on les craigne ont d'effrayants pouvoirs,
Ils
sont les bâtisseurs hasardeux des pensées,
L
'âme la plus puissante est parfois dépassée
Par
ces rêves actifs que l'on voit se mouvoir.

-
Laissons se balancer dans leur ombre décente
L
'excessive tristesse et l'excessif besoin !
Confions
le secret ou la hâte oppressante
Au
silence sacré qui ne les livre point.

Un
souvenir dormant cesse d'être coupable,
Tout
ce qui n'est pas dit est innocent et vrai;
S
'il consent à garder sa face sombre et stable
Le
mensonge lui-même est un noble secret.

Ô
Vérité tentante et qu'il faut qu'on esquive,
Monacale
pudeur, effort, renoncement,
Sainteté
des torrents retenant leur eau vive,
Solitude
du coeur et de la voix qui ment !

Tendresse
de la main qui parcourt et qui lisse
La
vie atténuée et calme des cheveux,
Tandis
que le désir se prive du délice
De
déchaîner l'orage éloquent des aveux

Résolution
pure, auguste et difficile
De
n'accaparer pas l'esprit avec le corps,
De
rester étrangers, pour que le plus fragile
Ne
soit pas prisonnier de l'ineffable accord !

Feintise
d'être heureux en dehors de l'ivresse,
Accommodation
aux paisibles instants :
Plus
que les cris, les pleurs, les secours, les caresses,
Vous
êtes le mérite insondable et constant !

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Tout ce que nous aimons est déjà sous la terre,
Un
éphémère effort conduit encor nos jours,
Mais
, déçue à jamais par l'ingrate atmosphère,
Pour
mon regard il n'est de loi ni de mystère;

Peut-être
êtes-vous là, pourtant, tenace Amour ?

Tout
rêve et tout espoir s'écroulent dans des tombes;
Toute
animation s'affaisse dans le sol;
-
Printemps passionné, caresses des colombes
, Tendre essor des parfums, appel du rossignol,

Incoercible
élan d'un visage vers l'autre,
Chaude
haleine créant un humain paradis,
Sainte
présomption d'être ces deux apôtres
Graves
, dont l'un s'abreuve à ce que l'autre dit,
Terrible
instinct d'amour qui combattez le nôtre,
Quand
l'immense douleur nous a tout interdit,

Malgré
votre besoin de prolonger la race
Vous
n'êtes qu'un instant vifs au-dessus des morts;
Vous
usez chaque jour les âmes et les corps,
Rien
de tout ce qui vit ne laissera de traces;

-
Mais alors vous venez sourdement vous poser
Comme
un ordre pressant sur la plus triste face :

Méprisable
et divin miracle du baiser !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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