Poème rapporte - 5 Poèmes sur rapporte
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : rappariâtes rapporta rapportable rapportables rapportage rapportages rapportai rapportaient rapportais rapportait rapportâmes rapportant rapportas rapportasse rapportassent rapportasses rapportassiez rapportassions rapportât rapportâtes rapporte rapportée rapportées rapportent rapporter rapportera rapporterai rapporteraient rapporterais ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 577 votesJe connais plus d'un sot qui loue
Comme le trésor le plus beau,
L'amour que le bon peuple voue
A ceux qui suivent son drapeau.
Du peuple que me fait l'estime ?
Puisque ce trésor si vanté
Ne rapporteras un centime,
Fi de la popularité !
Cet amour, fol et vain caprice,
Impose, comme l'autre amour,
Chaque jour nouveau sacrifice,
Et nouveau tourment chaque jour,
A ceux que chez nous il escorte
Combien, hélas ! a-t-il coûté ?
Moi, j'aime mieux ce qui rapporte,
Fi de la popularité !
Le peuple, c'est une coquette
Habile à plumer ses amants,
Et qu'on voit changer d'amourette
Comme un magistrat de serments.
Au premier mois amour extrême,
Au deuxième infidélité...
Chaque mois m'apporte un douzième.
Fi de la popularité !
La faveur du peuple bafoue
Celle du pouvoir ? Sot motif !
L'une a plus d'éclat, je l'avoue ;
Mais l'autre a plus de positif.
L'amour qu'aux siens le peuple donne
Reluit sans poids ni densité ;
Je préfère l'amour qui sonne.
Fi de la popularité !
Dans une fable fort sensée,
Un sage nous dit en beaux vers :
« Si la treille est trop haut placée,
Criez que les raisins sont verts. »
Pour que le peuple nous encense,
S'il faut réunir équité,
Vertu, dévouement, éloquence,
Fi de la popularité !
Que d'autres cherchent, sauf mécompte,
A toucher des cœurs vains ou froids ;
J'aime mieux toucher, pour mon compte,
Quatre ou cinq mille francs par mois.
Lorsqu'on reçoit si gros salaire,
On peut clamer en sûreté,
Même sous un roi populaire.
Fi de la popularité !
Fi de la popularité
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeMaître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Le Corbeau et le Renard
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