Poème rayons - 15 Poèmes sur rayons


15 poèmes


Phonétique : érayaient érayant érayent érayions érayons rayaient rayant rayent rayions rayon rayonna rayonnai rayonnais rayonnait rayonnas rayonnât rayonne rayonné rayonnée rayonnées rayonnes rayonnés rayons


Le chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
Le Chêne et le Roseau
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Du zéphyr l'amoureuse haleine
Soulève
encor tes longs cheveux ;
Sur
ton sein leurs flots onduleux
Retombent
en tresses d'ébène,

L
'ombre de ce voile incertain
Adoucit
encor ton image,
Comme
l'aube qui se dégage
Des
derniers voiles du matin.

Du
soleil la céleste flamme
Avec
les jours revient et fuit ;
Mais
mon amour n'a pas de nuit,
Et
tu luis toujours sur mon âme.

C
'est toi que j'entends, que je vois,
Dans
le désert, dans le nuage;
L
'onde réfléchit ton image;
Le
zéphyr m'apporte ta voix.

Tandis
que la terre sommeille,
Si
j'entends le vent soupirer,
Je
crois t'entendre murmurer
Des
mots sacrés à mon oreille.

Si
j'admire ces feux épars
Qui
des nuits parsèment le voile,
Je
crois te voir dans chaque étoile
Qui
plaît le plus à mes regards.

Et
si le souffle du zéphyr
M
'enivre du parfum des fleurs.
Dans
ses plus suaves odeurs
C
'est ton souffle que je respire.

C
'est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand
je vais, triste et solitaire,
Répandre
en secret ma prière
Près
des autels consolateurs.

Quand
je dors, tu veilles dans l'ombre ;
Tes
ailes reposent sur moi ;
Tous
mes songes viennent de toi,
Doux
comme le regard d'une ombre.

Pendant
mon sommeil, si ta main
De
mes jours déliait la trame,
Céleste
moitié de mon âme,
J
'irais m'éveiller dans ton sein !

Comme
deux rayons de l'aurore,
Comme
deux soupirs confondus,
Nos
deux âmes ne forment plus
Qu
'une âme, et je soupire encore !
Souvenir
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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