Poème rendra - 17 Poèmes sur rendra


17 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : renauder renaudera renauderai renauderaient renauderais renauderait renauderas renaudèrent renauderez renauderiez renauderions renauderons renauderont rendirent rendormaient rendormais rendormait rendormant rendorme rendorment rendormes rendormez rendormi rendormie rendormies rendormiez rendormîmes rendormions rendormir ...


Je ne vous offre plus pour toutes mélodies
Que
des cris de révolte et des rimes hardies.
Oui !
Mais en m'écoutant si vous alliez pâlir ?
Si
, surpris des éclats de ma verve imprudente,
Vous
maudissez la voix énergique et stridente
Qui
vous aura fait tressaillir ?

Pourtant
, quand je m'élève à des notes pareilles,
Je
ne prétends blesser les cœurs ni les oreilles.
Même
les plus craintifs n'ont point à s'alarmer ;
L
'accent désespéré sans doute ici domine,
Mais
je n'ai pas tiré ces sons de ma poitrine
Pour
le plaisir de blasphémer.

Comment ?
la Liberté déchaîne ses colères ;
Partout
, contre l'effort des erreurs séculaires ;
La
Vérité combat pour s'ouvrir un chemin ;
Et
je ne prendrais pas parti de ce grand drame ?
Quoi !
ce cœur qui bat là, pour être un cœur de femme,
En
est-il moins un cœur humain ?

Est-ce
ma faute à moi si dans ces jours de fièvre
D
'ardentes questions se pressent sur ma lèvre ?
Si
votre Dieu surtout m'inspire des soupçons ?
Si
la Nature aussi prend des teintes funèbres,
Et
si j'ai de mon temps, le long de mes vertèbres,
Senti
courir tous les frissons ?

Jouet
depuis longtemps des vents et de la houle,
Mon
bâtiment fait eau de toutes parts ; il coule.
La
foudre seule encore à ses signaux répond.
Le
voyant en péril et loin de toute escale,
Au
lieu de m'enfermer tremblante à fond de cale,
J
'ai voulu monter sur le pont.

À
l'écart, mais debout, là, dans leur lit immense
J
'ai contemplé le jeu des vagues en démence.
Puis
, prévoyant bientôt le naufrage et la mort,
Au
risque d'encourir l'anathème ou le blâme,
À
deux mains j'ai saisi ce livre de mon âme,
Et
j'ai lancé par-dessus bord.

C
'est mon trésor unique, amassé page à page.
À
le laisser au fond d'une mer sans rivage
Disparaître
avec moi je n'ai pu consentir.
En
dépit du courant qui l'emporte ou l'entrave,
Qu
'il se soutienne donc et surnage en épave
Sur
ces flots qui vont m'engloutir !


Paris, 7 janvier 1874.


Mon Livre
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Surgis d'une seule eau
Comme
une jeune fille seule
Au
milieu de ses robes nues
Comme
une jeune fille nue
Au
milieu des mains qui la prient
Je
te salue

Je
brûle d'une flamme nue
Je
brûle de ce qu'elle éclaire
Surgis
ma jeune revenante
Dans
tes bras une île inconnue
Prendra
la forme de ton corps
Ma
souriante

Une
île et la mer diminue
L
'espace n'aurait qu'un frisson
Pour
nous deux un seul horizon
Crois-
moi surgis cerne ma vue
Donne
la vie à tous mes rêves
Ouvre
les yeux.
Surgis
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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