Poème sante - 25 Poèmes sur sante


25 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sainte saintes sainteté saintetés saints santés saunâtes séante séantes séants sénats sentais sentait sente sentes senti sentie senties sentis sentit sentît sentîtes sinités sonate sonates sonnâtes sonnets sonnette sonnettes ...


Bercée de chair frémissante pâture
Sur
les rives du sang qui déchirent le jour
Le
sang nocturne l’a chassée
Échevelée
la gorge prise aux abus de l’orage
Victime
abandonnée des ombres
Et
des pas les plus doux et des désirs limpides
Son
front ne sera plus le repos assuré
Ni
ses yeux la faveur de rêver de sa voix
Ni
ses mains les libératrices.

Criblée
de feux criblée d’amour n’aimant personne
Elle
se forge des douleurs démesurées
Et
toutes ses raisons de souffrir disparaissent.
Bercée de chair frémissante pâture
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 969 votes


Dans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe
liquide univers de liqueur
Liant
des flots qui sont autant de corps
Entiers
complets de la nuque aux talons
Grappe
sans peau grappe-mère en travail
Grappe
servile et luisante de sang
Entre
les seins les cuisses et les fesses
Régentant
l'ombre et creusant la chaleur
Lèvre
étendue à l'horizon du lit
Sans
une éponge pour happer la nuit
Et
sans sommeil pour imiter la mort.

Frapper
la femme monstre de sagesse
Captiver
l'homme à force de patience
Doucer
la femme pour éteindre l'homme
Tout
contrefaire afin de tout réduire
Autant
rêver d'être seul et aveugle.

Je
n'ai de cœur qu'en mon front douloureux.

L
'après-midi nous attendions l'orage
Il
éclatait lorsque la nuit tombait
Et
les abeilles saccageaient la ruche
Puis
de nos mains tremblantes maladroites
Nous
allumions par habitude un feu
La
nuit tournait autour de sa prunelle
Et
nous disions je t'aime pour y voir.

Le
temps comblé la langue au tiers parfum
Se
retenait au bord de chaque bouche
Comme
un mourant au bord de son salut
Jouer
jouir n'était plus enlacés
Du
sol montait un corps bien terre à terre
L
'ordre gagnait et le désir pesait
Branche
maîtresse n'aimait plus le vent

Par
la faute d'un corps sourd
Par
la faute d'un corps mort
D
'un corps injuste et dément.

Puisqu'il le faut
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1020 votes