Poème soirs - 7 Poèmes sur soirs


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : Sard sari saris saros sarrau sarraus saur saura saurai saurais saurait sauras saurât saure sauré saurée saurées saurer saurera saurerai saurerais saurerait saureras saures saurés sauri saurie sauries saurir ...


On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
-
Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des
cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On
va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les
tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L
'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le
vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A
des parfums de vigne et des parfums de bière...

-
Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D
'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué
d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec
de doux frissons, petite et toute blanche ...

Nuit
de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La
sève est du champagne et vous monte à la tête...
On
divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui
palpite, , comme une petite bête...

Le
coeur fou robinsonne à travers les romans,
-
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe
une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous
l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et
, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout
en faisant trotter ses petites bottines,
Elle
se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
-
Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

Vous
êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous
êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous
vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
-
Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...

Ce
soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous
demandez des bocks ou de la limonade...
-
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et
qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Roman
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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Je reviens chercher l’illusion des choses
D’autrefois
, afin de gémir en secret
Et
d’ensevelir notre amour sous les roses
Blanches
du regret.

Car
je me souviens des divines attentes,
De
l’ombre et des soirs fébriles de jadis…
Parmi
les soupirs et les larmes ardentes,
Je
t’aimais, Atthis !

J’aimais
tes cheveux tramés de clairs de lune,
Ton
corps ondoyant qui se dérobe et fuit,
Tes
yeux que l’éclat de l’aurore, importune,
Bleus
comme la nuit.

J’aimais
le baiser de tes lèvres amères,
J’aimais
ton baiser aux merveilleux poisons,
Jadis
! Et j’aimais tes injustes colères
Et
tes trahisons…

Atthis
, aujourd’hui tu pâlis, et je passe
Tel
un exilé sans désir de retour,
Toi
, moins souriante, et moi, l’âme plus lasse,
Plus
loin de l’amour.

Voici
que s’exhale monte, avec la flamme
Et
l’essor des chants et l’haleine des lys,
L’intime
sanglot de l’âme de mon âme :
Je
t’aimais, Atthis.
Atthis
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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